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mercredi 26 décembre 2012

LE LIVRE NUMERIQUE

En faisant quelque emplette tardive  à l’occasion de la fête de la Nativité (au risque de choquer les plus jeunes de mes lecteurs, rappelons que Noël est une fête religieuse, le bonhomme en rouge que par mensonge de leurs parents les enfants croient pour vrai n’est qu’une invention mercantile d’une grande marque de cola) j’errais dans les allées d’un grand magasin dont le nom évoque un sigle de Fédération Nationale d’Anciens Combattants et qui se dit agitateur de curiosités.


Dans mon errance, je stationnais quelques instants devant le rayon des livres numériques, communément nommés « e-books » mais c’est plus fort que moi, lorsqu’un mot français existe je le privilégie volontiers à l’anglicisme, exception faite toutefois pour le terme de « ghost-writter » que je préfère au mot français de « nègre ».

Aussitôt une démonstratrice s’est jetée (commercialement parlant) sur moi afin de me vanter tous les mérites de cette nouvelle prouesse 2.0.

Certes, Madame, le support est plus léger qu’un livre, plus aisé à transporter, les classiques sont téléchargeables gratuitement, les livres récent sont 10 à  50% moins cher que leurs équivalents papiers (tarifs que je confirme volontiers si j’en crois les propositions d’éditions qui m’ont été faites), et encore je suis épargné de l’argument écologique.

Mais je ne suis pas prêt.

J’aime tenir un livre entre les mains.

J’aime le choisir en le feuilletant, en choisissant un passage au hasard, puis un autre.

J’aime lire la quatrième de couverture

J’aime le poids d’un livre

J’aime l’odeur d’un vieux livre

J’aime regarder le nombre de pages, de chapitres, savoir où se trouve la moitié (je suis comptable)

J’aime voir le marque-page évoluer chaque soir quand je referme un livre pour aller me coucher

J’aime ce moment de flottement lorsque je referme un livre pour la dernière fois, quand je savoure la fin de l’histoire, c’est un peu comme si je disais au revoir aux personnages, à l’époque, au lieu. On dit que le silence après une œuvre de Mozart est encore du Mozart. Le moment où j’ai fini de lire un livre et que je m’en imprègne reste l’empreinte de l’auteur.

J’aime l’idée que le livre a une vie. On le prête à Paul parce qu’on lui en a parlé et qu’il a eu envie de le lire. On le donne à Pierre parce qu’on a pensé qu’il lui plairait de le lire.

Alors, je ne suis pas encore prêt à télécharger les livres. J’y viendrais peut-être (sans doute, certainement) un jour, mais j’ai besoin d’encore un peu de temps avant d’abandonner les pages.





4e de couverture, Vincent Delerm

4 commentaires:

  1. Exactement. Tout pareil. Du début à la fin. La phrase la plus importante, c'est "je ne suis pas prêt".
    Parce que c'est sûr qu'on y viendra. Je regrette même que ça mette tout ce temps chez moi. Surtout que dans tous les autres domaines je suis plutôt "in" heu pardon "à la page"

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  2. Tout est dit : la colonne des "pour" et des "contres" est plus ou moins à égalité, mais je préfère aussi garder le support papier.

    Tu parles aussi de fin livre dans ton article, pour ma part, je ralentis volontairement la lecture quand j'arrive au bout d'une histoire que j'ai beaucoup aimé, histoire de profiter encore un peu plus et d'éviter cette petite tristesse de fin de bouquin.

    Ça y est je me suis lancé, Antoine j'ai commenté !

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  3. L'invention du père noël par coca est une légende urbaine. Le père noël grassouillé et rouge apparait sous sa forme actuelle bien avant la création de la firme d'Atlanta.

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  4. Je n'étais pas prêt moi non plus. Et puis me voilà dans l'obligation de le faire durant mon séjour nantais (orvaltais pour être précis). Le livre d'un ami en format pdf et non imprimé car en phase de correction.
    En cours de lecture donc sur une tablette.
    Les plus: page mise en mémoire, surlignage et annotation faciles, taille des lettres...
    Le moins, celle que j'ai avec tout écran, la fatigue des yeux plus marquée.
    Pour le reste, je souhaite que cohabite les deux versions, pour les mêmes raisons évoquées en "j'aime" ci-dessus dans le billet.

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