BIENVENUE SUR MON BLOG

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samedi 27 juillet 2013

MARVEJOLS-MENDE

Après 2005 et 2010, je prenais pour la troisième fois cette année à la classique de course à pied « Marvejols-Mende », 41e du nom, à chaque fois dans des circonstances bien différentes.

En 2005, je venais de démissionner de mon emploi dans la grande distribution après 16 ans de bons et loyaux services et étais venu seul à cette course pour débuter un mois complet de vacances, rêve encore jamais réalisé.

En 2010, ma bien-aimée et un couple d’amis coureurs m’accompagnait dans l’aventure, je bouclais le parcours dans le même temps que cinq années plus tôt ce qui me permis de tirer des conclusions faciles sur mon non-vieillissement avant et après quarante ans.

Cette année, c’est avec un échantillon du club « courir à Peillon » que je participais à la course lozérienne. L’objectif festif ne faisait pas le moindre doute, sur le plan sportif cette course marquait le début de la préparation des 100 km de Millau pour David, mon entraîneur et ami, et moi.

Personne ne put éviter les embouteillages un vendredi de juillet, quelque fut l’heure du départ, les retrouvailles du groupe autour d’un aligot local n’en était que plus joyeuses.

Le samedi, dernier footing pour les uns, sortie d’une heure trente pour les futurs cent-bornards, préalablement à un après-midi de détente, de farniente, de jeux de cartes et de plaisanteries sarcastiques dont l’une des convives semble être spécialisée.

Puis ce fut la course.

Plus de 3000 coureurs étaient au départ. Le soleil avait promis d’être de la partie et s’il est un compagnon agréable, le sportif doit aussi savoir s’en méfier. Avec une température de 29 degrés l’hydratation est primordiale, essentielle, elle devient un élément prépondérant de la course bien au-delà de la course elle-même et de son dénivelé.

Parti sur une allure nonchalante de cent-bornard, je devisais joyeusement avec les autres coureurs, plaisantant sur les déguisements qu’arboraient certains d’entre eux, interpellant le public pour qu’il applaudisse plus fort.

Alors que nous courrons sur un faux plat montant, je reconnais au loin le début de la première ascension.  
-C’est là-bas que ça grimpe, précise-je en connaisseur prétentieux
-Euh, parce-que là ça ne grimpe pas, m’interroge une concurrente ?
-ça dépend, tu t’entraînes où ?
-En Sologne
-Alors si, pour toi la montée a déjà commencé !

Il est vrai qu’en fonction de nos terrains d’entraînements la notion de « côte » peut varier. Et la brave de m’avouer qu’elle participait pour la quinzième fois à « Marvejols », elle n’était donc nullement surprise de la situation.

Une fois passé le pont des écureuils, je montais le col du Goudard à mon allure, avant d’attendre David au sommet et de commencer la descente avec lui. En entraîneur consciencieux il prendra un peu de son temps pour aider un concurrent à passer un point de côté, puis il attendra sa chérie courant son premier semi-marathon et pas des moindres.

Il reste douze kilomètres que je continue seul, à allure « libre ». Il fait chaud, il faut penser à boire, se rafraîchir, s’éponger, prendre un peu de temps aux ravitaillements pour se vider de l’eau sur la tête, boire, boire, ne penser qu’à cela.

La côte de Chabrits et moins difficile, mais les organismes sont fatigués pour la plupart, je sais qu’après le village il ne restera plus que la descente sur Mende, la course se termine bien pour moi mais je vois une voiture de pompier en intervention. Je suis surpris cette année du nombre d’interventions des secours sur la course, sans doute des coups de chauds sur de coureurs imprudents.

Si je boucle la course en près de dix minutes de plus que lors de mes deux précédentes participations c’est bien du fait de l’allure sénatoriale assumée du début : 2 heures 6, dont 1 heures 6 sur les dix premiers kilomètres et 1 heures sur les douze suivants.

Tous les autres coureurs du club sont satisfaits de leur course, pour tous c’était une première en Lozère, avec une mention spéciale à Angélique courant son premier semi !

Un resto s’imposait ensuite préalablement à un après-midi belote et tarot. Et pour tous ceux qui entendront Marc, dit le Nissart, prétendre qu’il ne perd jamais à ce jeu lorsqu’on distribue 78 cartes, rappelez lui ce dimanche de juillet 2013 en Lozère…


(l'article de la course, toutes les photos)


David et Angélique heureux à l'arrivée


ORAGES AU DÉSESPOIR

La deuxième semaine de congé était celle réservée à deux de mes garçons (le troisième bosse) après leurs brillants résultats au bachot et avant qu’ils ne débutent leur job estival.

C’est dans un mobil-home de Castellane que nous avons posé nos sacs, bien décidés à arpenter les pistes de randonnées locales en long en large et en diagonale.

Après le traditionnel remplissage diététique du garde-manger (cassoulet, raviolis, sardines à l’huile, saucisson, pastis,…)  et non sans avoir échappé de peu à la maréchaussée pour défaut de port de la ceinture d’un passager (hum, hum…) nous pouvions débuter notre semaine.

C’était sans compter la présence d’un invité surprise. Jupiter en effet, avait fort envie de se joindre à nous quelques jours…

Ainsi, notre première randonnée, au lac de Castillon s’est achevée sous l’orage.

Notre seconde randonnée, au col de Destourbes (1543m) s’est achevée sous l’orage et la soirée grillades du camping était annulée ce qui est culturellement et sociologiquement regrettable, j’aurais volontiers fait griller mes merguez et bavardé géopolitique avec mes voisins dans un anglais approximatif.

Au matin du troisième jour nous nous contentons d’un footing avant une balade en rafting sur le Verdon, après l’orage. On progresse. Quelques gouttes de pluie à peine ne sont pas gênantes lorsqu’on pratique une activité en eau vive. L’eau aurait bien mérité quelques degrés de plus mais à l’heure où j’écris ces lignes la moitié de la France est en alerte canicule, alors de quoi se plaint-on.

Au quatrième jour, les cieux ne sont toujours pas du côté de vacanciers. Heureusement que nous aimons jouer au tarot et regarder le Tour de France à la télévision !

Cinquième et avant dernier jour est le premier jour sans pluie ! C’est aussi l’une des plus belles randonnées que nous faisons dans la semaine (le tour de Robion), des vues sur le Verdon, le massif des écrins, la découverte de l’improbable chapelle Saint-Trophine, mi-construite, mi-troglodyte, la traversée de hameaux, longeant les pâturages et redescendant par la petite route des gorges du Raypaud.

Puis, pour la dernière balade, nous avons choisi de finir au sommet du col de Robion, à 1660 mètres d’altitude, point culminant de notre semaine.

Après une semaine intense et une fois les enfants déposés chez leur mère, un petit pincement venait conclure le séjour.

A la rentrée, si l’un reste étudiant à Nice, l’autre part à Montpellier. C’est la fin d’une époque, c’est une vie nouvelle qui s’ouvre à eux, jumeaux séparés pour la première fois et abandonnant le schéma classique du « un weekend end sur deux et la moitié des vacances ». J’ai toujours souhaité qu’ils soient autonomes, toujours plaidé pour que les enfants deviennent des adultes heureux sans nous, cela ne m’empêche pas d’avoir un petit quelque chose dans le ventre juste maintenant, juste ce soir.






dimanche 14 juillet 2013

DOIT-ON DÉSORMAIS DÉTESTER LE CYCLISME ?

En 1924, les frères Pelissier quittaient le Tour de France en dénonçant auprès du journaliste Albert Londres de l’usage de cocaïne dans le peloton. En 1966 les coureurs se mettaient en grève pour dénoncer l’arrivée des contrôles anti-dopage (on sait ce qu’il advint de Tom Simpson l’été suivant au pied du Mont Ventoux). La question du dopage n’est pas nouvelle.

Depuis 1998 et la sinistre affaire Festina le cyclisme a évolué favorablement dans ce domaine. Souvenons-nous que cette année-là les multiples descentes de police dans les chambres d’hôtel avaient provoqués la grève des coureurs, l’abandon d’équipes entières (dont toutes les équipes espagnoles le même jour) et la victoire de Marco Pantani, dont on connait le funeste destin, à la vitesse de 41,7 kilomètres heure. Ce record sera battu l’année suivante par Lance Armstrong à 42,3 kilomètres heure pour des Tour de près de 4 000 kilomètres (limités désormais à moins de 3 500 et qui se courent à moins de 40 kilomètres heure). En 2008, les grèves de coureurs ne protestaient plus contre les perquisitions mais manifestaient contre la mise dans le même panier de tous les coureurs, le raccourci du « tous dopés ».

Si les cas de dopage sont plus fréquents dans le cyclisme c’est bien que ce sport est le plus contrôlé. Supprimez les radars sur les routes et vous n’observerez plus d’excès de vitesse !

Pourtant, Lance Armstrong a reconnu s’être dopé, Jan Ulrich également. Pourtant il y a les affaires Puerto, Rico, Vinokourov, Rasmussen. Le retour gagnant (suspect ?) de Contador en 2012 remportant le Tour d’Espagne un mois seulement après son retour de suspension, donc sans un jour de compétition de la saison !

L’affaire Jalabert n’est pas une surprise à proprement parler (Il faisait partie de ces équipes espagnoles de 1998 qui avaient quittés le Tour, et avait refusé de courir en France pendant plusieurs mois pour ne pas se soumettre aux contrôles) mais à qui profite la révélation quelques jours avant le début du Tour qu’il co-présentait pour France Télévisions ?

Bernard Hinault a raison de gueuler « Pourquoi on va toujours chercher dans le vélo ? Pourquoi les flacons des années 90 (des autres sports) n'existent plus ? » Le quintuple vainqueur du Tour faisant référence aux échantillons de contrôle anti-dopage dans le football en 1998, détruits sur instruction de la FIFA

Pour autant, il ne suffit pas d’avoir recours à quelques artifices pour gagner des compétitions. Jalabert, par exemple, après sa carrière cycliste s’est mis au triathlon alors qu’il ne savait pas encore nager. Aucun produit ne permet de nager, cela s’apprend.

Cette année hélas, ne sera pas celle d’un Tour au-delà de tous soupçons. A Ax 3 domaines, Chris Froome écrase la course dès la première étape de montagne, tant pis pour le suspense, mais surtout à une vitesse impressionnante, comparable aux duettistes de 2003, Armstrong et Ulrich comme le révèle le site slate.fr .

Rebelote au Mont Ventoux le 14 juillet, où il couvre les 21 kilomètres du Mont Ventoux en 57 minutes, alors que le record est détenu par Iban Mayo en 2004 lors du contre la montre du Dauphiné en un peu moins de 56 minutes. (Iban Mayo, espagnol, contrôlé positif à la testostèrone sur le giro 2007…)

Mais que l’on se rassure, Froome n’est pas dopé, il l’a clairement dit à Gérard Holtz qui lui a posé très clairement la question « avez-vous eu recours au dopage ? » (Ceci est rigoureusement authentique, Holtz est un grand journaliste). Personne n’imagine une seconde que Froome fit un aveu.

S’il est vrai qu’une des plus retentissante affaire de dopage ne concernait pas le cyclisme mais l’athlétisme et le record du monde de Ben Johnson sur la course la plus courte et la moins dénivelée qui soit, il n’en est pas moins qu’il semble surprenant que la plus longue étape de ce Tour 2013 soit une étape de montagne, s’achevant au Mont Ventoux après 242 kilomètres que le vainqueur couvre malgré tout à la vitesse de 41,7 kilomètre heure.

Alors cette année je m’ennuie à suivre le Tour. Outre les commentaires pénibles de Thierry Adam et Cédric Vasseur, comme le souligne Télérama,  il faut également subir les récitations de Jean-Paul Olivier sur les lieux traversés. Les dites récitations étant précisément apprises sur le site Wikipédia ! 

Ce n’est pas la course qui relève l’intérêt de la retransmission cette année. Toutes les étapes de plaine se sont terminées au sprint (3 victoires pour Kittel, 2 pour Cavendish), à l’exception de la 14e, Froome a écrasé de domination (suspecte ?) la première étape des Pyrénées, le Mont Ventoux et le contre la montre du Mont Saint Michel, et la minute qu’il a perdu sur un « coup de bordure » sur la 12e étape n’a pas relancé le suspense. Ajoutons à cela « L’injustice Molemma » pour que la coupe soit pleine.

Bauke Molemma, coureur hollandais de 27 ans,  2e du général entre Froome et Contador, me semble être la révélation de ce Tour bien qu’il soit très peu cité par la presse sportive. Espérons que la révélation ne soit pas factice, je me souviens aussi m’être enflammé pour Oscar Sevilla en 2001 avant que le coureur ne disparaisse dans les spirales de l’affaire Puerto en 2006.

Pourtant j’aime ce sport, j’étais un grand admirateur de Bernard Hinault et les contreperformances cette année de mes chouchous Thomas Voeckler, Pierre Roland ou Thibault Pinot ne m’empêche pas de continuer d’aimer ce sport.

Mais parfois, la lassitude me gagne.







samedi 13 juillet 2013

J’AI REGARDÉ SECRET STORY

Bon, je vous l’accorde, ce n’est pas ce que j’ai fait de mieux dans ma vie, mais je suis tombé sur cette émission un peu par hasard et je n’ai pas regretté.

Une voix off demandait à une candidate s’il elle était d’accord pour mettre la zizanie parmi les candidats en obtenant le pouvoir de changer d’équipe (car il y a semble-t-il des équipes nommées « clans »). En échange de ce droit à la pagaille et au crêpage de chignon, ladite candidate gagnait le droit de dîner avec sa mère et… son chien !

Elle a acceptée sans hésiter, pensez-vous. Dîner avec son chien !


J’ai éteint la télévision.



mardi 9 juillet 2013

AU BORD D’UN LAC ITALIEN

Si l’échange d’appartement n’a pas fonctionné aussi bien que l’an dernier en raison d’un désistement de dernière minute, nous avons finalement pu nous rendre en Italie pour une semaine.

Ce n’était pas en Toscane comme initialement prévu, mais au bord du Lac de Côme, grâce à la générosité d’une vieille connaissance (non pas vieille par son âge mais par l’ancienneté de la connaissance) qui eut la gentillesse de me prêter son pied-à-terre.

Après quelque mise au point avec la technologie, nous pouvions profiter pleinement des lieux. Ah oui, ne faisons pas la fine bouche mais chez moi il suffit de tourner le bouton de la gazinière en émail blanc pour faire chauffer l’eau des nouilles (1) avec des plaques modernes cela relève d’une grande complexité pour moi qui n’est pas fait polytechnique ni même obtenu mon bac scientifique avec mention « Très bien » comme vient de le faire l’un de mes fils (2). Quant à la télévision et le lecteur DVD, j’ai laissé l’ado de la maison s’en occuper, ce genre d’objets me détestent et refusent systématiquement de fonctionner lorsque je tente une quelconque mise en route.

Ainsi donc, afin de satisfaire aux goûts de chacun des occupants, nous alternions les visites touristiques, et les randonnées pédestres.

D’un point de vue touristique, c’est Bergame (certes éloignée du Lac) qui recueilli les suffrages familiaux. La ville haute, en particulier, et pas uniquement pour les armoiries lustrées de la grille accédant à la chapelle Colleoni (par décence pour la tenue de ce blog je vous laisse rechercher sur les guides touristiques, mais vous offre la photo !).



Les randonnées solitaires m’échappaient sur les hauteurs, loin de l’agitation touristique du Lac, dans le calme de la campagne. Les nombreux sentiers muletiers conduisent le marcheur de village en village, longeant une rivière, contournant une villa du XVIIIe, ou rejoignant un chêne multi séculaire immense.

Cependant, certaines traductions d’itinéraires un peu approximatives ont fait de ma dernière ballade, une succession de retour sur mes pas, d’interrogations dubitatives aux intersections jusqu’à ce que finalement la randonnée prévue comme une boucle fut finalement un aller-retour. Un renoncement que je fus contraint d’admettre un brin courroucé. L’agacement se dissipa dans la descente puis au bar du village où une bière pression s’imposait notamment en raison de la chaleur dont on doit toujours se méfier.




(1) J'aime quand les nouilles cuisent au jus de canne
(2) Vous noterez avec qu’elle malice je place cela subrepticement dans la conversation



  

vendredi 5 juillet 2013

UNE VOIX

« Albert Simon est mort » a dit Laurent Delahousse ce soir au journal télévisé.

« Qui c’est ? » a répondu ma bien-aimée.

Pour moi qui, enfant, n’avait pas la télévision, Albert Simon c’était une voix roulant les R qui présentait la météo sur Europe 1 après les informations.

Europe 1 était la source d’informations radiophoniques de mes parents le matin à 7 heures et le soir à 22 heures 30, il n’y a guère que les soirs de scrutins universels et de conclave papale que la station nationale était écoutée à une heure différente et cette fidélité dura bien au-delà de l’avènement de la FM, pour autant, nous n'avions pas l'autocollant sur la lunette arrière de la voiture

Je ne me souvenais jamais des prévisions, pas plus des informations, mais j’aimais entendre la voix de celui qui me semblait probablement être un très vieil homme, voire plus.

Cette voix chevrotante faisait un inventaire à la Prévert des régions de France, parlait de bassin aquitain et de bassin parisien et, pendant les trois premières semaines de juillet, terminait systématiquement par le temps qu’il fera sur la prochaine étape du Tour de France.

Cette voix était un morceau d’enfance.