BIENVENUE SUR MON BLOG

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lundi 29 avril 2013

ENTRE FUITE ET ESPOIR



Je vous en parle depuis plusieurs mois, cette fois c'est fait !



Hier soir, en rentrant de mon périple annuel et familial sur le Chemin de Compostelle, un avis de passage du facteur m'annonçait l'arrivée d'un colis en instance au bureau de Poste du quartier.



Dès l'ouverture du dit bureau, je me présentais au guichet et m'empressais d'ouvrir fébrile le précieux colis contenant 35 exemplaires de mon livre.



179 pages, 6 nouvelles, 21 poèmes, voilà ce que je vous propose dans mon premier opus dont la quatrième de couverture est ainsi rédigée : 


"Jean-Pierre disparaît tragiquement un matin emportant avec lui le secret que Caroline tente de découvrir. Dans les jours qui suivent, les femmes qui ont marqué sa vie apparaissent, chacune dans son rôle particulier.
Maxime ne croit pas à la thèse officielle du départ de son amoureuse, Charles veut choisir ses vacances, Jules s’ennuie, Juliette n’a pas froid aux yeux, Adrien découvre un amour interdit.
Tous devront faire face à un événement qui bouleversera leur vie, entre fuite et espoir"




Très prochainement je vous communiquerais les liens pour vous procurer le livre par internet, vous pouvez aussi le commander chez votre libraire préféré en lui communiquant le titre du livre l'auteur et l'éditeur ainsi que le code ISBN (978-235-167-4475)



Pour un exemplaire dédicacé, vous pouvez me contacter directement par courriel : antoine.vissuzaine@laposte.net ou en message privé sur Facebook. (la page Facebook du livre en cliquant là)



Je vous communiquerais sur ce blog les dates et lieu de dédicaces dès que celles-ci seront prévues (je fais mon possible pour être au salon du livre de Nice), et bien entendu je garde quelques exemplaires dans ma voiture pour en avoir à disposition au gré de mes déplacements (mercredi matin à Cantaron, Jeudi soir à Peillon, dans le courant du week-end à Saint-Laurent...)






mardi 16 avril 2013

AUTOPORTRAIT DE L’AUTEUR EN COUREUR DE FOND


L’histoire d’un romancier qui court, forcément ce livre devait se retrouver entre mes mains un jour où l’autre et cela fut fait à l’occasion de mon récent anniversaire.

Haruki Murakami, romancier japonais né à Kyoto en 1949, est devenu auteur par hasard et coureur par la force des choses.

Il nous parle tout simplement de la course à pied, répondant aux questions que notre entourage se pose (pourquoi tu cours ? à quoi tu penses ?). A chaque narration de son expérience, le coureur que je suis s’est remémorer une expérience, un souvenir.

Débutant par nécessité (ah oui pour perdre du poids moi aussi !), puis coureur par plaisir, il aborde le sujet de la motivation, de l’expérience qui construit, du blues du marathonien, du doute, de la peur de la blessure, de l’entrainement, de l’émotion, de la communauté des coureurs, du regard des autres.

Ce livre permet aux coureurs d’apprendre (j’ai pris des notes pour les 100 kilomètres de Millau), ou de se souvenir (ah oui, je me souviens de ça, c’était au Trail de Cipières), et à l’entourage des coureurs de mieux comprendre quelle mouche nous pique donc, le tout avec bon sens et humour.




Autoportrait de l’auteur en coureur de fond, de Haruki Murakami, 
édition Belfond. ISBN : 978-2-7144-4508-7










PS : Les vidéos du marathon de Milan me montrent jubilant, souriant, m’applaudissant, heureux que j’étais de finir mon huitième marathon avec succès et plaisir. Cette même scène, cette même joie aurait dû se voir huit jours plus tard à Boston. Quelques-uns, pour je ne sais quelle cause, en ont décidés autrement, et la course s’est achevée dans la tragédie que nous savons. Mes pensées vont aux victimes, coureurs, accompagnateurs. Je pense sans cesse, et cette pensée m’obsède, que les bombes ont explosés dans le public, là où se trouvait ma bien-aimée huit jours avant à Milan. 

samedi 13 avril 2013

PENDANT CE TEMPS LA, AU BANGLADESH


Voici une information qui passe inaperçu dans la plupart des médias, préoccupés qu’ils sont de nous surinformer aux sujets de Cahuzac, Nabila ou Frijide Barjot.

Au Bangladesh, des blogueurs athées ont été arrêtés pour blasphème tandis que des manifestants réclament leur pendaison (les liens ici sur les articles de Médiapart et Reporters sans frontières).

Je ne sais pas ce qu’on écrit ces blogueurs, mais je les soutiens sans réserves en usant pour cela de ma liberté d’expression consistant à écrire sur mon blog ce que bon me semble, sans censure, sans restriction, sans modération.

Que puis-je faire pour les aider ? Peut-être tout simplement en parler.

Il y a quelques semaines, je vous narrais l’éviction d’un blogueur du forum de son hébergeur par le fait d’un modérateur stupide ou trop zélé. Si ma protestation reste entière contre ce bannissement arbitraire, pas plus acceptable que la situation des blogueurs bangladais, les conséquences ne sont naturellement pas les mêmes.

Je suis bien conscient de ma chance de pouvoir parler de religion, de politique, de culture, de faits de sociétés, sans être inquiété. Alors ma révolte contre toute atteinte à cette possibilité n’est que grandi par les censures de tous poils, d’où qu’elles proviennent.



Les trois blogueurs avec leurs ordinateurs et la police à Dacca.
Image de Rehman Asad. Copyright Demotix (02/04/2013)


lundi 8 avril 2013

MARATHON DE MILAN


Après un caprice automnal  m’ayant fait renoncé au marathon de Paris (voir sur ce blog), c’est un peu par hasard que mon choix s’est orienté vers la capitale lombarde. Il fallait que la course ait lieu le même jour afin de pouvoir m’entrainer avec les autres marathoniens du club.

La minutieuse préparation, contrariée un temps par un gros coup de fatigue quelques jours en février, et accompagnée d’une météo médiocre touchait à sa fin. Comme à chaque fois, l’approche du grand jour est un mélange de tension et de jubilation bien qu’avec le temps je commence à aborder une telle course sans trop de craintes.

Arrivé l’avant-veille à Milan, avec Cathy, mon interprète personnelle qui est aussi ma diététicienne, ma photographe, ma supportrice principale, mon assistante zenitude et principalement mon amoureuse, la première occupation fut de retirer le dossard, le tee-shirt et les petites douceurs offertes par les sponsors (incluant notamment une canette de bière et une boite de thon).

Ensuite seulement, nous avons commencé la visite de Milan en tenant fermement le parapluie et en prenant soin de ne pas trop faire de kilomètres de marche, visite poursuivi le samedi matin, l’après-midi étant réservé à l’ultime footing dans un parc près de l’hôtel, à la sieste et à la lecture calme et sereine (bientôt sur ce blog !).

Ah, très important, négocier auprès de l’hôtel la possibilité de libérer la chambre dimanche à quatorze heures au lieu de midi afin de pouvoir prendre une douche après la course.

Forcément une veille de marathon on a le sommeil un peu léger, et je me réveille généralement avant la sonnerie de l’objet qui fait pour l’occasion office de réveil matin.

Le grand jour est arrivé. Dans la salle du petit déjeuner, j’observe que je ne suis manifestement pas le seul coureur dans l’hôtel.

Sur le quai du métro également, les marathoniens se pressent, recouvert de sacs poubelles ou de combinaisons jetables pour se protéger du froid, à chaque station, de nouveaux coureurs montent, étrangement je me sens relativement calme et décontracté, j’ai reçu quelques textos d’encouragement, j’en ai envoyés aussi aux copains qui courent à Paris.

Le départ est situé à l’extérieur de la ville, au terminus du métro ou la foule des coureurs et de leurs accompagnateurs traverses l’immense hall de la Fieramilano. Les organisateurs nous guident avec fluidité. Pas moins de six camions prennent les sacs de consignes (l’arrivée n’est pas au même endroit) de manière à ce que nous n’attendions pas pour déposer les sacs, ni plus tard pour les récupérer. Echauffement pour réveiller les muscles, étirements, et c’est l’entrée dans le sas. L’attente est longue, ce n’est pas le moment le plus agréable d’un marathon quand nous sommes ainsi parqués. Au même moment à Paris, je me dis qu’ils ont plus de dix fois plus nombreux que nous !

Le speaker dit des choses que je ne comprends pas, j’essaie de me concentrer et faire le vide, quelques gouttes de pluie tombent du ciel, mais si peu, juste pour dire qu’il a un peu plu, puis c’est l’hymne national italien, et le départ.

J’ai mis une minute pile pour passer la ligne. Il faut ensuite ne pas perdre trop de temps dans l’embouteillage du départ, se frayer un chemin parmi les coureurs sans pour autant se gêner, ni aller trop vite en voulant s’extirper de la masse. Puis le peloton s’étire.

Un brin de campagne au début, puis une voie rapide pas très jolie avant d’entrer dans Milan. Je surveille mon GPS, je n’ai perdu que quarante secondes dans les deux premiers kilomètres, ce n’est pas très grave, je les reprends petit à petit. Longtemps, je serais accompagné par deux espagnols jusqu’à ce que j’aie le sentiment qu’ils ralentissent et que je décide de poursuivre sans eux.

Je passe le semi en 1 h 42’ 45’’, ce qui multiplié par deux ferait 3 h 25’ 30’’, j’ai couru la première partie de la course idéalement. Hormis une petite perte de temps lié à « l’embouteillage » des deux premiers kilomètres, je suis parfaitement dans mon rythme, très régulier dans ma vitesse.

C’est juste avant la Porta Venezia, au 25e kilomètre, que je vois Cathy pour la première fois. Une photo un bref signe, c’est toujours un moment agréable dans une course longue que de croiser « son » public.

Au 25e kilomètre (photo Cathy)

Le temps fort du parcours est sur le 29e kilomètre. Le Duomo. L’édifice majestueux se dresse sur une immense place dont nous faisons le tour. L’instant et magique, je savoure la beauté du lieu et prend le temps de regarder la cathédrale au risque de ne pas voir ma bien-aimée ! Au dernier moment seulement je lui fais un signe de la main, pouce levé, pour lui dire que tout va bien. Nous approchons du 30e kilomètre je me sens bien, aucune douleur anormale, aucune baisse de rythme, aucune ampoule, aucun bobo futile ne vient perturber ma course et l’objectif de 3 heures 25 reste d’actualité plus que jamais.

Le Duomo (photo Cathy)
Les kilomètres s’égrainent, toujours régulier, et ce n’est « seulement » qu’au 36e kilomètre que, fatigue aidant, le rythme baisse un peu. J’essaie de relancer. Oh, « relancer » est un bien grand mot après presque 3 heures d’effort, j’essaie de réduire ma vitesse le moins possible. Mon précédent record est de 3 heures 29, à moins d’une grosse défaillance maintenant, ce record sera amélioré, mais je veux rester le plus près possible des 3 heures 25, je le fais pour David.

David est mon entraîneur depuis septembre, aujourd’hui courent ses cinq premiers marathoniens es-qualité d’entraîneur. J’ai envie d’être à la hauteur, de faire une belle perf, en contrepartie du travail que nous avons fait ensemble. Et aussi simplement par amitié pour lui.
La place du Castello où est jugée l’arrivée est proche, un panneau annonce « ultimo chilometro », emporté par le plaisir je m’offre le luxe de faire le 42e kilomètre plus vite que ma vitesse étalon !

La foule applaudit les arrivants dans les dernières foulées, je fais un signe montrant mon bonheur à ceux qui le devinent, je suis fou de joie, j’ai le sourire jusqu’aux oreilles pour un chrono : 3 h 26’ 55’’.

Cela paraitra difficile à comprendre ni même à concevoir pour les non-coureurs, mais une fois la ligne franchi, j’en pleure de plaisir !

Maintenant je dois boire, manger un peu, s’étirer, récupérer mon sac, quelques photos aussi, retrouver Cathy et puis surtout téléphoner à David pour lui raconter et prendre des nouvelles des copains.

Le peloton dans les premiers kilomètres (photo : organisateur)

lundi 1 avril 2013

NOUS SOMMES PHILIPPIDES



En attendant les marathons de Paris et Milan, je vous propose ce poème que j'ai écrit l'an dernier après le marathon de Marseille.

***

Nous sommes peut-être quatre ou cinq mille
Nous attendons un coup de feu
Le froid nous fige dans la ville
Pourtant nous sommes tous heureux
Sur le bitume de ce boulevard
Quatre épingles fixent les dossards
Du néophyte au vieux briscard
A huit heures trente c’est le départ
Quatre dizaines de kilomètres
Jusqu’à l’arrêt des chronomètres
Vers nos passions vers nos souffrances
Vers la lubie de nos errances

Nous sommes peut-être quatre ou cinq mille
Prenant d’assaut les rues d’une ville
La foule avance vers le même but
Lentement  glissent les   minutes
Fluidité sans bousculade
Les braves sont bons camarades
Mètre après mètre la foule s’étire
Et peu à peu chacun transpire

Enfin se sont dressées les tables
Une collation indispensable
Bout de banane ou abricot
Quelques fruits secs et un peu d’eau
Nous réconfortent dans l’effort
Redonnent une force à nos corps
Simple verre d’eau si bienvenu
Que nous buvons sans retenue
Et une éponge sur nos casquettes
Un peu de fraîcheur sur nos têtes

Le but est à demi atteint
Encore autant et c’est la fin
Parfois le doute s’empare de nous
On pense n’en pas voir le bout
L’un d’entre nous veut s’arrêter
D’un signe on veut l’en empêcher
Mais notre rage est intérieure
Nous entendons battre nos cœurs

Soudain un mur imaginaire
S’élève sur nos itinéraires
Certains ne le verront jamais
Ou même ignore ce muret
D’autres si heurtent rendant les armes
Chemin de croix et de faiblesse
De déception parfois de larmes
Ils capitulent avec tristesse
Commence alors un long calvaire
Comme une descente en enfer

Et ceux qui peuvent encore courir
N’ont pas pour autant le sourire
Les jambes sont si douloureuses
Des mécaniques en trotteuses
Elles paraissent de plomb et bois
Mais elles nous portent et on y croit
La volonté prend le dessus
On ne s’avouera pas vaincu
C’est la tête qui court désormais
Comme si elle prenait un relais

Plus que deux hectomètres ou trois
Le but est là, nous tend les bras
Lorsqu’enfin c’est la délivrance
Le fruit de la persévérance
Certains s’effondrent d’autres jubilent
Quel souvenir indélébile !
On nous orne d’une médaille
Qu’on gagne ou pas cette bataille
On parle enfin de notre exploit
A nos amis qu’on aperçoit
Nous sommes maîtres du bitume
Nous avons décroché la lune

Demain matin dans nos familles
Nous parlerons de nos prouesses
Vu par des yeux d’enfants qui brillent
Nous sommes tous des Philippidès







PS : Je souhaite une bonne dernière semaine de préparation à David, Julien, Arno et Sébastien, on se retrouve juste après pour boire un verre à nos prouesses !