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jeudi 25 août 2016

SEMAINE ROANNAISE


Au lever du jour, je découvre l’extérieur de mon gîte. Une terrasse fleurie, un jardin herbeux bordé de quelques pommiers, une large prairie en contre-bas dans laquelle paissent nonchalamment quelques bovins et, plus loin, le clocher de l’abbaye de la Bénisson Dieu (tout un programme), édifice cistercien du douzième siècle. La brume s’évapore lentement du pré tandis que le soleil se lève donnant au site des couleurs orangées et un spectacle naturel époustouflant.


Mon fils Daniel arrive en voiture dans la matinée, tandis que le troisième larron de ma progéniture n’a hélas pu nous rejoindre. Ce midi-là, donc, je déjeune avec mes deux fils présents, ces moments sont si rares que je les savoure intensément. Nous avons choisi une taverne proche de la mairie de Roanne afin d’accueillir les mariés à l’heure dite. Ensuite la cérémonie se poursuit à l’église. Une attente de deux heures s’impose qu’il n’est pas raisonnable d’envisager sans se désaltérer et c’est ainsi que la mariée, sa grand-mère et un grand nombre d’invités se sont retrouvés au bistrot d’en face.



A la sortie de l’église, Salomé et Romain sont salués par une pluie de fleurs de lavande minutieusement préparés par leur Mamie Françoise.

Tout cela donnant soif puisqu’il s’était écoulé du temps depuis le bistrot avant l’église, que la communion se fait rarement sous les deux espèces et d’ailleurs je ne communie plus dans les églises depuis fort longtemps, il était temps d’abreuver les convives par quelques coups de muscadet tout en procédant à quelques photos de groupes familiaux ce qui n’est pas simple dans les fratries à rallonge telles que la nôtre.

Puis les convives abreuvés eurent faim (enfin presque), et c’est à la salle des fêtes communale de Noailly qu’eut lieu la suite des festivités, cela expliquant mon obstination à trouver un logement sur cette commune.

Le repas nuptial fut ponctué d’intermèdes musicaux, des chansons, des jeux, interprétés et animés par différents invités avant de laisser place au disc-jockey.
Finalement, il y a peu de temps que je m’amuse dans les soirées dansantes. Avant cela m’ennuyait, désormais j’ai plaisir à voir les jeunes danser sur les tubes de Claude François ou Téléphone, les anciens bouger sur de la musique techno et même les électeurs de droite se remuer sur Trust en braillant « An-ti-so-ciaaaaaaaal » !

Dimanche et lundi les départs se succèdent mais nous sommes encore nombreux sur place et allons près de Roanne pour un pique-nique familial.

A partir de mardi, sur les conseils avisés de Salomé, régionale de l’étape, et guidé par le manuel du randonneur roannais, je pars de bonne heure en solitaire vers le lieudit « La Croix du Sud », puis l'après-midi au village de Saint-Alban Les Eaux dans « Les gorges du désert ». Sur le plan esthétique la nièce avait vu juste, entre le lavoir du village et son buste à tête de lion, la rivière que nous longeons jusqu’à la cascade et la vue magnifique du point culminant sur les monts roannais.

Après la transpiration d’une marche estivale, un rafraichissement s’impose. Le projet nous conduit à Saint-Haon-le-Châtel, où la fête médiévale des jours passés est encore marquée par sa décoration. Aux coins des rues, devant les habitations et les rares commerces, quelques marionnettes représentant les personnages de l’époque célébrée animent encore le bourg. Devant le breuvage désaltérant, nous bavardons avec les convives de la table voisine un ancien musicien devenu peintre, Miguel ALCALA, et sa nièce danseuse de Flamenco.

Mercredi, notre emploi du temps permet un départ pour la journée. C’est du village de Saint-Rirand que débute notre marche vers le plateau de la Verrerie. Certes, la montée est rude mais la marche vaut le déplacement. Nous traversons hêtraies et forêts pour atteindre la borne marquant la limite entre la Loire et l’Allier, et par conséquent les régions Rhône-Alpes et Auvergne, je franchis donc symboliquement cette frontière avant que le chemin nous mène sur le plateau dans la lande où nous dégustons quelques myrtilles sauvages sur le plateau à 1000 mètres d’altitude. Par temps clair, vue sur le Mont-Blanc et le Puy de Dôme dit le manuel, nous n’aurons pas cette chance. Après quelques problèmes de balisage que je tâcherais de ne pas omettre de signaler au rédacteur du manuel, la descente se fait par une piste abrupte et glissante, un peu moins agréable.

Comme le veut l’usage, nous partons ensuite en quête d’un estaminet, hélas le commerce du rafraîchissement dans la région n’est pas florissant et le bar de Noailly est banni depuis le premier jour après un incident de malamabilité de la tenancière, notre quête de breuvage s’achève finalement chez la couturière du village de Bénisson-Dieu par l’emplette de quelques boissons fraiches annoncées depuis la route !



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