Fort de l’expérience Corse de l’an
passé, je suis reparti pour quelques jours de marche, cette fois dans les Dolomites,
au Nord de l’Italie. Cette année encore, je dois bien dire que je n’ai pas été
déçu.
Partir avec un groupe d’inconnus
est toujours un peu risqué, mais en marchant les langues se délient vite, assez
étrangement d’ailleurs puisque on devrait la tirer face à l’effort, mais le
premier circuit était suffisamment court et facile pour faire connaissance. Puis
le soir venu, au refuge, après une pinte ou un spritz, tout le monde est plus
prolixe.
Nous logerons en refuges, si le
premier semble un peu une grande usine les suivants seront souvent plus
chaleureux et familiaux. A Auronzo, notre première étape, le maillot rose de Vincenzo
Nibali est fièrement encadré dans l’entrée en souvenir du jour où il scella sa
victoire ici lors du Tour d’Italie cycliste 2013 (pour la petite histoire).
Les paysages s’enchaînent, tous à
plus de 2 000 mètres d’altitude, avec bonheur et plénitude. Qu’il est bon
de sentir la quintessence du bien-être dans l’effort. Certes, quelques passages
me paraissent un tantinet abrupts, mais mes acolytes ont vite compris que je n’étais
pas franchement rassuré dans les passages à flancs de falaises et seront toujours
aux petits soins pour moi, me demandant si ça va, m’accompagnant, m’entourant,
m’aidant.
Ne croyez pas que j’ai écrit
quintessence pour faire le malin, ce n’est qu’une blagounette à usage privé,
fruit de nos soirées de jeux Time’s Up. A défaut de boîtes de jeux, nous avions
inventé les mots nous-mêmes, un tordu avait trouvé « quintessence »
ce qui est plus difficile à mimer que « fellation », fruit d’un autre
tordu, et je ne vous dis pas comment on mime « Pavlova » !
La convivialité du groupe amènera
quelques un(e)s à devenir des sans-culottes, mais je ne donnerai aucun détail ni
ne publierai de photos par respect pour leurs familles.
La semaine fut vite finie, nous aurions
tous bien rempilé malgré nos 6 000 mètres de dénivelés en 100 kilomètres
(et quelques-uns à ras de falaise, mais je n’ai même pas eu peur, enfin si un
peu, mais bon ça passe).
Semaine de sport et de
rencontres, que du bonheur autour de Vincent, un guide passionnant et sympa qui
m’excusera de l’avoir appelé Julien une partie de la semaine. Julien c’était l’an
passé en Corse. Peut-être appellerais-je Vincent le guide de l’an prochain, mais
ce sera où ?
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