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lundi 7 mai 2018

À PRAGUE, DANS LA DOULEUR



Il fallait que cela se fasse. Rompre enfin avec une sorte de malédiction du marathon. J’en avais commencé onze, terminé dix, plus rien depuis trois ans à Nantes en raison de blessures à répétition, des tendinites, des aponévroses, des bobos de sportifs, il y a plus grave sur terre, mais bien contrariants cependant.

Depuis Nantes en 2015 (en mon deuxième meilleur temps), les déboires se sont multipliés. Abandon à Rome, forfait à Toulouse, inscription transférée sur le semi-marathon l’an passé à Bordeaux.

Cela avait bien failli se reproduire cette année avec une préparation interrompue à plusieurs reprises par une indigestion, une grosse fatigue, fatalement s’ensuivi une petite démotivation et pour finir cette douleur inconnue sous le pied qui après IRM est diagnostiquée comme un névrome. Une nouveauté pour moi.

L’infiltration de cortisone (à usage thérapeutique) sur la zone endolorie aura eu son effet puisque je n’ai finalement connu aucune douleur à ce niveau pendant la course.

Après deux jours de tourisme dans la ville aux mille clochers, que je n’ai pas tous visité parce qu’à un moment, bon, ça va bien, je prenais le départ avec une part d’appréhension. L’envie d’en découdre avec les quarante-deux bornes malgré la préparation chaotique se mêlait avec le plaisir de prendre à nouveau le départ sur la distance reine.

Sans doute ai-je un peu péché par orgueil avec un départ qui sans être trop rapide était légèrement supérieur à ce qu’il aurait dû être mais me voilà emporté par la foule tel un oiseau, difficile de se forcer à ralentir.

Les semaines passées j’avais pensé que ce marathon serait le dernier et que je le terminerai pour cette raison-là. Très vite cette idée s’est évanouie, j’aime tant ça quand je suis dans la course ! Les passages dans les lieux historiques de la ville (ici le pont Charles notamment, édifice du XIVe siècle), les groupes de musiciens sur le parcours, les encouragements entre français, les enfants tendant la main pour que l’on tape dans la leur, les banderoles pour soutenir un mari, une mère, un copain, mais aussi une organisation praguoise parfaite ce qui est très appréciable (avec un petit détail qui a dû plaire aux femmes, je vous laisse deviner lequel et donner votre réponse en commentaire, le ou la gagnant(e) se verra doté d’un lot à la tête du client) (1).

Après trente kilomètres j’avais ralenti déjà un peu, prenant le temps de m’alimenter en marchant au ravitaillement, je sais déjà que la fin sera difficile. Allez, plus que douze kilomètres, ce n’est pas beaucoup douze bornes.

Et puis il y a des douleurs qui commencent à apparaître, pas de crampes, pas d’ampoules, mais des jambes fatiguées. Surtout il y a une nouveauté qui m’inquiète, une douleur osseuse à la rotule.

J’ai considérablement ralenti, je calcule encore et toujours. Quel sera mon temps final ? Trois heures quarante-cinq ? C’est jouable, pour l’instant.

Le soleil est un peu trop au beau fixe, c’était agréable au départ mais il commence à faire chaud. Heureusement les ravitaillements en eau sont nombreux et bienvenus.

Je ne vais pas marcher, je vais finir mon onzième marathon qui ne sera pas mon dernier, si les jambes n’avancent plus, la tête a pris le relais.

Dernière ligne droite enfin, la foule applaudit sur mon passage mais j’ai encore assez de lucidité pour voir devant moi un homme saluer le public de la main. J’ai donc fini ma course avec une vedette tchèque ! Leur Cyril Hanouna a eux peut-être, ou leur Pascal Obispo, leur Steevy, allez savoir.


(1) Ajouté Mardi 8 mai à 21 heures

Il aura fallu relancé mes lecteurs sur un réseau social pour que la devinette prenne un peu son envol.

Dorothée a trouvé la solution en moins de temps qu'il n'en faut pour coller un timbre-poste sur une enveloppe, c'est bien l'installation de sanitaires sur le parcours qui était le détail apprécié des concurrentes, c'est la première fois que je voyais faire cela.

Elle gagne ma considération distinguée que je lui enverrai par lettre verte, c'est dire si elle n'est pas prête d'avoir de mes nouvelles.

Gilbert ADAM, gagne une brosse, même si on lui fait la même plaisanterie depuis l'école maternelle. Cette brosse sera orné de poils censurées que je demande à Nadia de collecter (ceci étant une blagounette à usage privé).


Quand à Corine, pour sa participation aussi intense qu'inefficace, gagne un cubi de vin rouge 12°5 de l'Union Européenne sur présentation d'une carte d'identité à son nom (ceci étant également une blagounette à usage privé).






Crédit Photos : Organisateur

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