A vrai dire j’appréhendais un peu cette course déjantée. Je
m’y suis inscrit assez rapidement à l’invitation d’un ami. « Qui veut
monter une équipe ? » J’ai dit oui.
Le principe est assez simple. Treize kilomètres, vingt-deux
obstacles, et « mud » signifiant « boue ».
La version niçoise a eu lieu pour la première fois sur le
grand pré de Levens, déjà théâtre des cross hivernaux, et aux alentours.
L’ambiance est américaine, conviviale, très tonique.
On rampe, on glisse, on saute, on franchit des murs, des
bottes de pailles, des échelles en devers, marchons sur des poutres,
L’équipe est solidaire et le parcours se déroule dans la
bonne humeur tandis que les appréhensions s’estompent peu à peu.
Ce que je craignais le plus passe finalement plutôt bien, le
voltage électrique était assez bas pour ne pas subir d’électrocution atroce et
douloureuse. Ça pique un peu tout au plus sur ces deux obstacles-là.
En revanche, je n’ai pas aimé du tout le bassin glacé à
quatre degrés, mais on se réchauffe vite. Quel dommage de mettre des glaçons
dans l’eau sans ajouter de pastis !
Le plus difficile, unanimement, était les cinq buttes de
terres boueuses et par conséquent glissantes, mais la solidarité omniprésente
parmi les concurrents qu’ils soient ou non de la même équipe, permettra de se
sortir de cette difficulté.