Saint-Sylvestre.
Depuis quelques jours toute la presse
nous rabâche moult rétrospectives de l’année. Tous les récipiendaires sont
passés en revue des plus sympathiques, avec Thomas PESQUET ou François GABART,
aux plus cyniques tels que Donald TRUMP, Kim JONG-UN ou Harvey WEINSTEIN, en
passant par les plus insignifiants, fussent-ils marcheurs ou insoumis sans
cravate de devant de scène.
Le nom de nos chers disparus défile
lentement sous une photo en noir en blanc, je n’évoquerai que Simone VEIL et Jean
ROCHEFORT.
Depuis ce matin, l’énergie
médiatique se concentre sur le contenu de l’intervention des vœux télévisée de
Macron ou plus précisément sur l’inconnu de son contenu, tout en précisant qu’il
ne faut rien attendre des cinquante-huitièmes vœux présidentiels. Ils les ont
comptés.
Comme il se doit, votre blogueur
va présenter ses vœux à ses lecteurs et aux autres, à 19 heures 55 pour faire mieux que Macron. Et toc.
D’une manière générale, je vous
en souhaite une meilleure que la précédente et moins bonne que la prochaine
parce qu’il n’y a pas de raison.
En particulier, je souhaite à
tous ceux qui ont eu une année de merde en 2017 de voir leur situation s’arranger
en 2018, mais ce n’est pas gagné d’avance.
En particulier aux migrants
parqués aux frontières des pays civilisés ou réduits en esclavage chez eux.
Aux opposants muselés en Russie,
Iran, Chine, Corée du Nord et j’en passe.
Aux catalans exilés au sein même
de l’Europe après que l’armée espagnole est tentée d’empêcher un scrutin de se
tenir.
Aux droits de l’homme en général
et des femmes en particulier.
À Taner KILIҀ,
militant Amnesty International Turquie emprisonné et les dix d’Istanbul dont
Idil Eser, Présidente de ladite ONG en Turquie, poursuivis pour une prétendue
appartenance à une organisation terroriste (ils risquent jusqu’à quinze ans de
prison).
Aux pays des droits de l’homme,
où l’on peut être condamné pour délit de solidarité. Délit et Solidarité, deux
mots que je n’arrive pas à voir l’un à côté de l’autre, tout comme « sport
de combat » et « devoirs de vacances » (une petite pointe d’humour
adoucira ce billet).
Mais je ne peux citer tout le
monde, toutes les injustices, toutes mes révoltes, toutes mes colères, la liste
est longue de l’indifférence générale et je ne voudrais pas vous mettre en
retard pour ouvrir vos huîtres.
Et puis la santé surtout, c’est
important la santé, sinon on creuse le trou de la Sécu.
J’embrasse aussi tous les autres.