BIENVENUE SUR MON BLOG

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jeudi 30 mai 2013

L’INCROYABLE LIBRAIRIE

A l’occasion de l’anniversaire d’une jeune fille qui m’est chère, j’ai récemment passé quelques jours en Bourgogne.

Mes hôtes m’ont proposé une ballade dans le village de Cuisery (Saône et Loire), bourgade riche d’une quinzaine de bouquinistes, un relieur et une imprimerie ancienne.

L’une de ces librairies anciennes, est un immense dédale de salles où le visiteur a l’impression d’être dans une cave où vieillissent de vieux polars, d’anciens magazines, des bouquins sur la Bourgogne, La Franche-Comté ou la Guatemala, des livres d’histoires, de religions, d’aventures, des romans d’amour, des bandes dessinées. J’ai feuilleté des livres de photographies, des livres d’images, un livre de Frigide Barjot nommé « J’élève mon mari » (ça ne s’invente pas). C’est un espace où Les Tontons Flingueurs côtoient le Code Civil, où Dostoïevski voisine Chabrol.

Les enfilades gigantesques de tout ce qui comporte des pages sont rangés, disons plutôt stockés sur des étagères métalliques ou de bois, les présentoirs centraux sont des caisses en plastique ou des cagettes de légumes, les têtes de gondoles des caisses de vins en bois, on voit même de piliers d’étagères constitués de canettes ! Parfois, les étagères se courbent dangereusement en leur centre sous le poids des trésors en papier qui les ornent.

On dit que le bouquiniste, homme souriant, connait tous les livres de sa boutique et qu’il suffit de lui demander un titre, même incomplet, même à peu près, pour qu’il le trouve en quelques minutes ! Pourtant, une affichette annonce la couleur « c’est en ne cherchant pas que tu trouveras ».

Sot que je suis ! Je n’ai pas profité de ce pèlerinage insolite pour lui demander ce livre que je recherche depuis toujours : Les chevaliers de l’Île aux Pies de Marion CAHOUR, collection « Signe de piste » (c’est un appel à peine masqué à qui l’aurait) que j’avais lu enfant.
















mercredi 29 mai 2013

LE SENTIER DES AUBEPINES

Rosine n’a pas été épargnée par la vie. Deux fois veuve, une fille qui claque la porte brutalement, spoliée par les siens. Une vie d’épreuve et de travail pour élever son fils tombé du ciel. Sa vie aujourd’hui se résume à élever Adrien, s’échiner au travail dans un hôtel du village et bavarder au cimetière avec ses deux époux tant aimés.

Puis un jour le passé ressurgit, l’enfant que l’on croyait perdue réapparait et l’espoir renait. Les plaies, hélas, ont parfois du mal à devenir des cicatrices. Les mystères sont parfois plus épais que des brouillards.

Claude RIZZO nous emmène en voyage dans le Mercantour à travers une saga familiale dont on cherche à percer le secret. Une écriture humaniste où les personnages se montrent avec les grandeurs et les faiblesses des hommes, leurs luttes, leurs rancœurs, leurs certitudes.




LE SENTIER DES AUBEPINES, de Claude RIZZO
Editions Souny Poche, ISBN 978 2848 863 474




Nota : Claude RIZZO sera en dédicace à la librairie Marinoni de Beaulieu Sur Mer le samedi 1er juin

dimanche 19 mai 2013

ASSEMBLEE GENERALE DE LA PRESSE


Les journalistes de tous supports de presse, réunis ce jour en Assemblée Générale Extraordinaire, ont décidés à l’unanimité que compte tenu de la morosité générale ambiante, il s’appliquait à partir de désormais les règles suivantes en matière d’information :

1) Chaque annonce de mauvaise nouvelle ou d’information triste sera systématiquement précédée d’une information joyeuse sur un sujet de même durée (exemple : annonce d’une vie sauvée précède l’annonce d’un suicide dans une cours d’école).

2) Les enfants ne pourront être interviewés qu’à la condition qu’ils aient un véritable avis à donner, structuré et constructif, ainsi il ne sera plus possible d’entendre des propos homophobes ou racistes de la bouche d’enfants trainés dans les manifestations par leur parents, ni de les entendre baratiner des inepties à propos d’un gros barbu vêtu de rouge à l’occasion de la fête chrétienne de la Nativité, ni encore de les voir pleurnicher début septembre. Cela permettra également de leur foutre la paix après un événement traumatisant (voir point 1).

3) Le moitié au moins de chaque journal radiophonique ou télévisé, chaque magazine de presse devra être consacré à des gens qui agissent, qui créent, qui bougent, qui construisent. Exit ainsi les gros seins refaits de Nabila, les pleurnicheries de tout poil, place au positif, à l’action, à la dynamique, aux entreprises qui créent des emplois (il y en a), aux secteurs qui recrutent et qui forment (il y en a aussi).

4) Les élections municipales parisiennes de 2014 devront être traitées essentiellement dans les médias locaux. Seuls des entrefilets sur le sur le sujet pourront être diffusés dans les médias nationaux. Il en va de même pour la météo, un journaliste ne pourra dire qu’il fait mauvais temps qu’à la condition que ce soit le cas dans toute la France. Paris n’est pas la France.

5) Les sujets récurrents seront proscrits (la rentrée des classes en septembre, Noël en décembre, les vendanges en octobre, le Beaujolais nouveau, le ski quand il neige, la plage en été, les professionnels du tourisme se plaignant de leur mauvaise saison, Samy Naceri en prison : Ce ne sont pas des informations, c’est tous les ans pareil).

Ainsi, tout le monde s’en portera mieux, la morosité sinistre sera petit à petit remplacé par des élans de solidarité, les verres ne seront plus à moitié vide mais à moitié plein (voire même entièrement plein).


Puis je me suis réveillé.



dimanche 5 mai 2013

COMPOSTELLE EN FAMILLE, SAISON 3



La fratrie contournant Cahors




Pour la troisième année consécutive, la fratrie est partie pour une semaine sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle en reprenant la route là où nous l’avions laissé.

Ainsi, après la Haute-Loire, la Lozère et l’Aveyron, c’est dans le Lot qu’a débuté cette année la pérégrination familiale, à La Cassagnole près de Figeac pour s’achever à Moissac (Tarn et Garonne) 151 kilomètres plus loin.

Les années précédentes je prenais des notes chaque soir, et je reviens aujourd’hui sur notre périple, huit jours plus tard, ce qui ne rend pas la tâche aisée.

21 marcheurs cette année, non seulement la famille est grande, mais encore nous agrandissons volontiers le cercle en accueillant cette année Laurence et Mattéo. Emile a désormais 9 ans, il a marché les 3 années, Maman en a 77 et est à mon avis plus en forme que cet été.

7 journées de marche à travers le Causse de Limogne et le Quercy Blanc en partant de La Cassagnole (près de Figeac), puis Cajarc, Limogne en Quercy, Vaylats (au sud de Cahors), L’Hospitalet, Montcuq, Cazes-Mondenard, et Moissac.

En marchant en groupe, les étapes peuvent avoir des longueurs variables, puisqu’il faut trouver un gîte qui accueille 21 pèlerins et/ou qui autorisent que nous montions des tentes. Cette année encore, les hospitaliers ont été des gens chaleureux, accueillants et arrangeants, si l’on excepte toutefois le désagréable épisode du Mas Dalat (Limogne en Quercy) que nous considérerons comme un simple incident de parcours… 

Pour bien commencer la semaine, un copieux banquet inaugural était prévu où chaque famille avait apporté sa contribution. J’observe pour l’occasion que, signe des temps, ce sont désormais nos ados qui ouvrent les huitres, les adultes ne les rejoignant que pour boire le(s) traditionnel(s) verre(s) de muscadet qui va avec. 

Préparation d'oligots éléments marins naturels

De nombreuses gariottes se dressent tant dans les bois que dans les champs du causse, ces cabanes de pierres servaient d’abris aux bergers, en s’approchant de Cahors ce sont les vignes qui domineront les coteaux. Enfin, le Tarn-et-Garonne laisse place à de nombreux vergers. 

Une gariotte

Des chapelles aussi tout le long du circuit, des croix, des fontaines dites miraculeuses, de chênes multiséculaires que mon esprit vagabond et libertin imagine témoin d’amours romantiques et médiévales, quelques rendez-vous clandestins d’amants illicites devaient probablement se donner ici.

Les chemins sont aussi l’occasion de rencontres, certaines sont brèves sur la route, on se salue et bavardent un peu, guère plus. Dans les gîtes, lorsque notre seule fratrie n’en n’occupe pas l’intégralité, les échanges sont plus longs. Des jeunes, des retraités, des étrangers avec qui nous devons communiquer en anglais, voire même en japonais le soir ou Simon était fier de saluer une pèlerine du soleil levant dans sa langue maternelle.

D’autres rencontres sont plus inattendues.

La première fut celle de Pierre, entre Cajarc et Limogne. Les pauses cafés proposés par les riverains sont fréquentes sur la Via Podensia, mais Pierre propose un accueil des plus chaleureux, volontiers bavard, il anime sa pause en affichant quelques poèmes et biographies de personnalités régionales. Sur son blog, Pierre raconte ensuite ses échanges avec les pèlerins.

Avant Montcuq, notre pause déjeuner à la Chapelle Saint Jean se fera en musique grâce à Gwenolé, un pèlerin solitaire rennais, qui se mit à jouer du biniou dans la chapelle. Après son agréable intermède musical copieusement applaudi, nous lui proposons de partager notre menu ce qu’il déclinera préférant mordre dans son sandwich. En revanche, il apprécie volontiers le verre de vin que nous lui offrons. 

Concert privé, chapelle Saint-Jean


Le sportif que je suis n’a pas été insensible au passage des coureurs de l’ultra race de St Jacques, 730 kilomètres en 12 étapes du Puy en Velay à Saint Jean Pied de Port, nous croisons leur route sur la 7e étape, entre La Rozière (Cahors) et Moissac. 14 concurrents au départ du Puy, 9 parviendront à rallier l’arrivée. « Tu fais petit joueur avec tes cent bornes » observa ironiquement mon aîné qui, pour sa part, ne court au maximum que la distance le séparant du tramway qu’il pourrait rater.

A Moissac, l’ancien carmel devenu gîte permet l’accueil de 70 pèlerins. Il nous était donc vivement recommandé de ne pas faire trop de bruit afin d’éviter de perturber le repos des autres marcheurs. Mais, l’émulation du groupe et l’idée que nous étions à notre dernière soirée ont fait que les chants ont vite été entonnés pour le plus grand plaisir d’un groupe de randonneurs tarbais  dînant dans une salle voisine et que nous avons fini par rejoindre pour chanter avec eux les traditionnels chants de veillées, accompagnés à la guitare par Bruno et Emmanuel.

Sur le plan touristique, puisque nous avons évité Cahors, nous n’avons traversé que les villes de Cajarc, Montcuq et Moissac.

Moissac, son abbatiale du XIe siècle, dont vous trouverez moult documentations sur le guide vert Michelin.

Cajarc, outre qu’elle est la ville natale de Françoise Sagan, a été rendue célèbre par Coluche dans son sketch « Le Schmilblik » (avec la participation de Guy Lux).  Soucieux d’un devoir d’investigation, j’ai pris soin de vérifier : il y a bel et bien un magasin d’articles de pèches à Cajarc ! 

Papy Moulinot, articles de pèches à Cajarc

Petite précision cependant, afin que ce blog ait un semblant de rayonnement culturel, le célèbre sketch localise Cajarc dans l’Aveyron, or la bourgade est lotoise.

Quand à Montcuq, il fut source d’inspiration et de nombreuses photographies. Les montcuquois prononcent avec insistance la dernière consonne du nom du village, ce que ne faisait pas Daniel Prèvost, sans doute ont-ils été lassé par les sarcasmes du reportage qui les rendit célèbre, non sans omettre de lui rendre au hommage en baptisant une « rue du petit rapporteur », laquelle est en travaux puisqu’il arrive que Montcuq soit bouché.

l'arrêt de Montcuq

Montcuq, plus sérieusement, était également la commune où vivait Nino Ferrer les dernières années de sa vie.

Rendez-vous est déjà fixé pour l’an prochain, où nous traverseront la Gascogne, par le département du Gers et une brève incursion dans les Landes.








samedi 4 mai 2013

DES COLLINES ET DES PAGES



Au théâtre, cela s’appelle une « générale », en course à pied on use du terme de « reco ». Ainsi, après Peillon il y a quelques jours, c’est à Blausasc que c'est retrouvé ce samedi matin un peloton d’une trentaine de coureurs arpentant le parcours de prochain trail des limaces organisé par l’ami Stéphane Giordanengo.

Le peloton-test à Blausasc (photo Stéphane)

Connaissant le site comme sa poche, Stéphane a concocté, cette année encore, un parcours accidenté à souhait dans les collines blausascoise qui représentent un terrain de jeu particulièrement fourni.
L’après-midi, le hasard des programmations de salons littéraires obligeaient les amateurs de livres à se déplacer soit à Saint-Laurent-du-Var, soit à Monaco.

Et puis pourquoi choisir ?

A Saint-Laurent, je commençais par faire connaissance avec Claude Rizzo, auteur notamment du  « sentier des aubépines », roman dont l’intrigue se passe dans le Mercantour (et dont bien sur je vous parlerais prochainement ici), puis je bavardais longuement avec ma désormais « collègue » Coralie Folloni dont je vous ai déjà parlé sur ce blog.

Puis, pour finir la journée décidément riche, j’ai rejoint Monaco, pour flâner dans des allées similaires. Ce fut l’occasion de bavarder longuement avec Caroll Aharonian, auteur du recueil de poésies « Un autre langage » (Editions Bénévent, ISBN 978-275-632-4128) et de concrétiser une rencontre en réel d’un ami jusqu’alors virtuel, Louis-Paul Fallot, présentant son livre de photographie « De mer à monts » (Editions Baie des Anges, ISBN 978-291-779-0113).

A force de bavarder comme des minettes avec tout ce beau monde, on a fini par faire la fermeture du salon et prendre l’apéro avec les auteurs !

Des rencontres diverses

mercredi 1 mai 2013

COURSE DU MUGUET (CANTARON)


Ce matin à Cantaron, chacun s’accordait à dire que le beau temps enfin revenu remettait du baume au cœur des athlètes.

« Courir à Peillon » était venu en force, du cadet au vétéran 4, tant sur la marche de 8 kilomètres que sur la course de 11,3 kilomètres ou, plus tard, sur les podiums.

C’était ma première course depuis le marathon de Milan, j’avais plaisir à retrouver les copains, les habitués, et de narrer encore mes prouesses milanaises au risque de lasser mes interlocuteurs.

David, l’organisateur du trailLaïssa-couré, m’interpelle pour savoir si je serais sur sa course en septembre. Hélas non, je serais à Millau, mais j’ai beaucoup aimé cette course et la recommande.

Les marcheurs s’élançaient en premier, suivi de la Joëlette de l’association « Trail pour tous » et enfin les coureurs.

Si les nostalgiques de la version trail de la course, plus longue et plus dénivelée, maugréait sur le bitume, la plupart partait le pied léger sur ce parcours de routes et de sentiers.

Un peu trop enthousiaste, je partais à bonne allure, tel un débutant qui ne sait pas encore gérer son départ. Ce genre d’erreur ne pardonne généralement pas et j’optais vite pour l’option marche alternée dans les pentes raides du parcours.

Quel affront personnel de se voir distancé par le drapois Stéphane, mon meilleur adversaire, qui fut très heureux de me distancer dès la mi-course alors qu’il n’en demandait pas tant (on se reverra à L’Escarène !)

Plus tard, sachant Michèle proche, je l’attendais pensant qu’il serait plus motivant de courir entre équipier peillonnais. Il n’en fut rien, je n’ai pu me maintenir près d’elle qu’une centaine de mètres, peut-être deux, avant de ne plus la revoir. Ni de l’entendre, puisqu’à vrai dire, si je l’ai su proche ce n’est pas que je l’ai vu (je ne cours pas en marche arrière) mais bien que je l’ai entendu arriver ! (j’ai honte d’avoir écrit cela, j’espère que le copier-coller ne fonctionnera pas bien et que cette phrase ne paraîtra pas sur mon blog…)

Ainsi, ma fin de course fut un long footing au cours duquel je profitais du paysage bucolique sur ces sentiers forestiers bordés de maisons de pierre.

Mais, à défaut de performances sportives, j’ai eu l’occasion après la course de dédicacer mes tout premiers livres ce qui n’est pas rien !

Les peillonnais en stratégie d'équipe