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mardi 19 mars 2019

GELUCK PÈTE LES PLOMPS



Est-il vraiment judicieux d’écrire un billet sur le livre de Philippe Geluck quand je sais d’avance que ledit article sombrera dans des lieux communs tels que « talentueux, génial, férocement drôle, grand art » et n’apportera donc rien de nouveau à ce que tout le monde sait sur l’auteur susnommé, son talent, son génie, sa drôlerie féroce, son grand art ?

Je m’abstiendrais donc.

Philippe, ne m’en veuillez pas.

En revanche, je confirme volontiers que « Geluck pète les plombs » m’a fait plus rire que « Sérotonine ».




lundi 11 mars 2019

SÉROTONINE



Je n’avais encore jamais lu Houellebecq, l’expérience vaut le détour (et je remercie celle qui m’a offert ce livre à mon anniversaire), pour autant je ressors très mitigé de cette lecture.

« C’est un roman sur les ravages d’un monde sans bonté, sans solidarité, (…) aussi un roman sur le remords et le regret » dit la quatrième de couverture, mais à mon humble avis c’est surtout un roman sur la dépression d’un homme dont la lecture est à déconseiller au lecteur qui n’a pas trop le moral.

Le roman commence pour une rupture sentimentale, un soulagement pour le lecteur tant le narrateur est odieux avec la femme, qui par ailleurs tourne des vidéos pornos à l’insu de son compagnon.

Le narrateur décide alors de tout plaquer, non sans prendre soin de résilier le bail de son appartement pour que sa compagne ne puisse pas y rester mais sans lui dire -élégante rupture- et qu’elle retourne dans son Japon natal.

Puis le narrateur sombre dans la dépression, il décide alors de revoir ses anciennes compagnes (je ne suis pas sûr que ce soit l’idée du siècle, enfin personnellement je ne ferais surement pas une chose pareille pour soigner une dépression). Il se remémore sa vie sentimentale et surtout sexuelle, je n’ai pas compté mais il est probable que les termes « bite » et « chatte » soient les plus fréquemment utilisés dans la première partie du roman.

Il retrouve ensuite son ami d’étude, Aymeric, un agriculteur issu de l’aristocratie normande, dépressif, quitté par sa femme. Cette deuxième partie du roman relatant beaucoup les difficultés du monde agricole français actuel est la plus intéressante. Pour autant, Houellebecq ne peut s’empêcher de faire intervenir un pédophile allemand, avec description cela va de soi, puis de faire envisager par le narrateur l’assassinat d’un enfant de cinq ans afin de reconquérir la mère qui l’avait quitté dix ans auparavant en découvrant un adultère (encore ?).

Au passage, Freud est considéré comme un guignol et Goethe un imbécile. Ce qui est certain c’est que Michel Houellebecq n’est pas un prix Nobel.



dimanche 10 mars 2019

SEMI-MARATHON DE CANNES



J’ai une affection particulière pour le semi-marathon de Cannes, ce fût mon premier semi, on partait à l’époque du Boulevard du Midi mais il est devenu inutile à mon âge d’être précis sur les dates.

Désormais, c’est un rendez-vous sur la Croisette et nombreux sont les verts et noirs de Courir à Peillon à être au rendez-vous, quarante-cinq cette année, avec des résultats très satisfaisants malgré les microbes, virus, blessures et autres qui ont contrarié nombre de préparations.

Pour autant, pas moins de deux podiums à la clé ainsi qu’un record club sur le dix kilomètres (il y avait trois distances au programme : cinq, dix et vingt et un), et c’est à chaque fois ces dames qui figurent au tableau d’honneur.

En ce qui me concerne, je partais sur la base d’une heure quarante avec l’idée d’accélérer à la mi-course, pour « voir ce que ça donnait ». La stratégie fut satisfaisante, puisque je maintenais mon accélération jusqu’à l’arrivée, franchie après une heure trente-sept de course, seulement une minute de plus qu’en 2009, là je peux être précis sur les dates !

Tout cela est de bon augure pour le marathon qui se profile, sauf qu’à l’heure de raconter mes prouesses (huit jours après), toutes mes précédentes blessures se sont rappelé à mon bon souvenir (coude, cuisse et genou). Dés demain je prends rendez-vous avec mon médecin du sport qui devrait mettre en place une carte de fidélité…. (Pour les gens de mon âge ?).

Et si nous étions quarante-cinq sur la course, nous étions aussi trente-trois au traditionnel restaurant d’après l’effort.

Mathilde, Angélique et Julien sur le Semi

Carole et Titi, solidaires

L'équipe du semi-marathon

ça c'est huit jours plus tard à Falicon,
cela n'a rien à voir avec Cannes, mais j'adore la photo
et je fais ce que je veux,
c'est quand même mon blog.

dimanche 3 mars 2019

CARLA BRUNI chante GEORGES BRASSENS - "FERNANDE"

L'Académie française vient d'autoriser la féminisation des noms de métiers, ce qui en pratique existait déjà. On dit désormais policière, pompière, ingénieure, docteure, éboueuse ou entraîneuse.

Cette chanson de Georges Brassens interprétée par Carla Bruni illustre cette légalisation grammaticale.



samedi 2 mars 2019

LES PASSIONNÉS (Rediffusion)


Ce midi, alors que je déjeunais avec mon amie Coralie, j'évoquais ce billet publié en 2012 (cela ne nous rajeunis pas, c'était avant la publication de mon premier livre). L'envie de le republier ne s'est pas fait attendre.


"Parmi les enseignants qui m’ont marqué positivement –par opposition à ceux qui m’ont marqué différemment, dont l’histoire ne sera probablement jamais racontée sur ce blog– Il y a deux professeurs de français.

L’un, René, en 6e dans un petit collège de la cité des Petits Beurres, m’enseignait les langues de Molière et Shakespeare –faute de pratique j’ai beaucoup oublié l’une d’entre elles–. Il me fit découvrir Jules Verne, René Guy Cadou, Théophile Gautier, Tri Yann et la généalogie. Avec sa passion et son enthousiasme, je quittais les lectures d’enfants, tels Fantômette ou le Club des cinq, pour partir en voyage avec Phileas Fogg et le Capitaine Némo. C’est à la minuscule bibliothèque de ce collège, géré par un ecclésiastique sans doute l’un des derniers à le faire, que j’ai fait l’aventure avec  « Les chevaliers de l’île aux pies » de Marion Cahour. (Message à qui veut l’entendre : J’aimerais beaucoup relire ce livre, si l’un d’entre vous l’a dans ses rayonnages).

Quelques années plus tard dans un lycée en périphérie de la ville, alors que j’apprenais le métier de comptable que je pratique toujours, c’est dans la même matière littéraire qu’une enseignante allait laisser son empreinte dans ma scolarité.

Madame L. –Je ne connais pas (ou plus) son prénom- avait la particularité d’être une enseignante audacieuse. Au lieu de se laisser aller à la facilité qui aurait consisté à proposer des lectures faciles à des élèves de BEP comptable peu enclins à la chose littéraire, elle avait le courage d’enseigner des auteurs réputés plus difficiles. Steinbeck, Vian, et surtout Soljenitsyne !

De ces trois auteurs, elle m’a donné l’envie d’aller plus loin, de lire d’autres livres, sans qu’elle n’ait jamais su que je sois allé visiter « La maison de Matriona » ou rencontrer « Zacharie l’escarcelle »

« Une journée d’Ivan Denissovitch » est un livre que j’ai hélas plus sur mes étagères (victime d'un prêt sans retour) mais que je confierais volontiers à mes enfants. L’ouvrage a la particularité de mentionner les paragraphes, phrases, ou mots jadis censurés par l’URSS de 1962 qui change ou atténue le sens.

René et Madame L. étaient l’un et l’autre des passionnés et faisaient ainsi leur métier. C’est grâce à eux qu’aujourd’hui, il y a toujours une pile de livres à lire sur mon bureau, grâce à eux que j’ai cette fâcheuse habitude de coucher sur le papier tout ce que j’observe, lis, vis en vous en faisant profiter sur mon blog."