Puisque c'est d'usage, votre dévoué blogueur ne va pas faillir à la tradition en présentant ses vœux à la nation entière par l'entremise de ce morceau de toile que vous êtes de plus en plus nombreux à venir consulter si j'en crois les statistiques.
Je m'efforce d'être à la hauteur de la tâche qui m'incombe en publiant mes traditionnels avant le Président de la République parce j'ai le sens des priorités.
Ainsi, je souhaite à tous les solitaires une année qui ne soit pas pire que la précédente, ce qui sera déjà pas mal.
Mes pensées autant aimables que courtoises, vont à toutes celles et tous ceux dont on impose des festivités de changement d'année alors qu'ils n'ont rien demandés. Celles et ceux qui seront tout seul ce soir et qui éteindront leur téléphone portable vers vingt-deux heures pour éviter les messages et appels dont l'hypocrisie n'aura d'égal que leur platitude de lieux communs, il sera bien assez tôt demain matin pour lire et écouter tout ça, Celles et ceux qui seront réveillés à minuit dix parce que les joyeusetés imposent de se manifester avec la sonorité d'un klaxon ou quelques braillements éthyliques. Celles et ceux qui devront rendormir les enfants pour l'occasion en se disant qu'ils seraient allez volontiers à cette soirée mais que personne ne pouvaient garder les enfants. Celles et ceux qui sont dans une maison de retraite, une chambre d'hôpital, une prison et qui pensent aux fêtes qu'ils faisaient jadis mais aussi celles et ceux en bonne santé, jeunes et libres qui seront seuls parce que personne n'a pensé ou voulu les inviter.
Cela pourrait être une soirée ordinaire, semblable aux 364 précédentes, mais le mercantilisme n'a pas omis de leur rappeler que c'était les fêtes et qu'il était obligatoire de consommer, certains d'ailleurs l'ont fait avec une demi-bouteille de champagne et une douzaine d'huîtres pour faire comme tout le monde et se sentir moins seul.
Cela pourrait être une soirée ordinaire mais les médias diffuseront en continu l'idée de la fête, à la télévision avec des programmes médiocres, à la radio dans chaque flash d'information, dans les journaux avec des rétrospectives de l'année écoulée, sur les réseaux sociaux et les téléphones avec des messages venant de partout pour peu que le service commercial ait enregistré les coordonnées de leurs victimes.
Et toc.
Je vous embrasse cependant.
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Allez, je vous envoie quand même un petit cœur ! |