La participation dimanche dernier de l'amie Angélique au trail des neiges de Casterino, ma conduit vers la salle d'archives avec nostalgie et je vous propose derechef mes prouesses de 2012 sur cette course atypique.
"De bon matin, ce dimanche, sans le récipiendaire prévu au covoiturage qui
a finalement décliné l’invitation, je me suis rendu au Trail des neiges à
Casterino.
Il va sans dire que mon
inscription à cette course datait d’avant la vague de froid et que je scrute
depuis huit jours tous les bulletins météo de la région.
Faisant fi des promesses
météorologiques mais suffisamment couvert pour affronter cette course, je
m’enthousiasmais d’avance en rejoignant la station, en regardant les blancs
paysages qui m’entouraient.
Il faut dire que natif de
Bretagne Sud, je n’ai découvert la neige qu’à l’adolescence bien avancée (mes
maladresses en glisse à cet âge me valurent d’ailleurs quelques railleries
attendries d’une jeune vacancière de Châtellerault. Moqueries amusées dont je
ne sus, hélas, pas tiré profit mais c’est une autre histoire).
Ainsi, aujourd’hui encore lorsque
je vais à la montagne en hiver, la blancheur des lieux provoque en moi une
jubilation quasi infantile.
Il faisait -8° au départ !
Personne sur la ligne ne restait statique, les uns sautillaient, les autres
s’échauffaient plus que de coutume.
L’occasion me fut donnée de faire (enfin) connaissance réelle avec Boris un ami facebookien. Voir des amis est par nature un agréable moment.
Je n’ai aucune idée de ce qui
m’attend. Le trail blanc est pour moi une découverte, je ne sais pas comment
courir, comment gérer, comment prendre un départ !
Le problème avec la neige est qu'il s'agit d'une matière instable, courir
dessus constitue par conséquent une
sorte de chorégraphie fantaisiste permanente.
À chaque pas, il est indispensable de bien vérifier où l’on posera son
pied, la trajectoire peut vite changer. Si l’on aperçoit un peu d’herbe sur le
côté, c’est que la neige est moins épaisse et le passage plus facile. Mais
plusieurs coureurs peuvent faire le même raisonnement au même moment, ou des
raisonnements opposés ! Avec quelques 350 partants quelques bousculades arrivent
vite.
Une erreur de jugement et la neige peut arriver au niveau du genou
ralentissant notoirement la progression, une autre erreur et le coureur est à
plat ventre dans la neige –je reconnais publiquement en avoir fait partie-.
Mais qu’importe, les nombreux novices présents assument volontiers leurs
difficultés à progresser dans la neige d’autant plus facilement qu’il n’y a pas
de traileuse châtelleraudaise au départ !
Tant bien que mal, je boucle le parcours en 1 h 13’ pour 10 kilomètres, ce
résultat est somme toute assez anecdotique comparé au plaisir de l’expérience
et de la beauté des paysages.
Hélas, je n’ai toujours pas vu de dahut des montagnes…
Angélique, admirative face au blanc |