Cet automne, un dimanche après-midi,
je me suis dit en moi-même que je passerais volontiers un week-end à la capitale
ce qui fut chose organisée quelques clics plus tard.
Le jour dit, un ami rencontré
dans l’avion m’indique comment me rendre aisément à mon hôtel, me faisant gagner
un temps précieux, et où acheter mes billets de RER et métro journalier. La
première surprise parisienne viendra de l’amabilité et la gentillesse du
guichetier alors que, sur le qui-vive, je m’attendais quelque peu à un accueil
plus froid voire teinté d’un brin d’agressivité comme cela m’était déjà arrivé
à plusieurs reprises.
Après avoir posé quelques bagages
à notre hôtel, puisque j’étais pour l’occasion agréablement accompagné par une personne
qui m’a demandé de ne pas dévoiler son identité pour des raisons qui lui sont
propres et que la morale ne réprouve pas, et armés de l’indispensable guide du
Routard, nous partons en quête du restaurant conseillé par le manuel (le
Mi-chemin, 31 rue Boulard, 75014).
Repus deux heures plus tard par
un tajine breton, nous reprenons notre activité de touristes vers les 7 et 8e
arrondissements et flânant du côté du Champ de Mars –et donc de la Tour Eiffel-
puis des Champs Elysées et l’Arc de Triomphe sans que mon accompagnatrice ne s’arrête
un seul instant devant la vitrine d’une boutique, c’est dire si elle était
soucieuse de mon bien-être.
Alors que ma mystérieuse s’affairait
dans une sanisette, je m’abritais du vent auprès d’un magasin de souvenirs. Je
regardais négligemment les bricoles et breloques diverses proposés aux
touristes avant de porter mon regard sur les passants, ce qui peut toujours se
trouver drôle ou instructif. Le commerçant, un homme d’une soixantaine d’années
à la gouaille de titi parisien, m’accostait un instant en m’interrogeant afin
de savoir si « j’étais de la maison ». Face à mon incompréhension, il
précisait sa pensée en me demandant si j’exerçais l’activité de fonctionnaire
de police. Ainsi, je comprenais que ma posture observatoire sans discrétion pouvait
sembler celle d’un flic en faction observant quelques videurs de poches.
La date du voyage n’ayant pas été
choisie tout à fait par hasard, nous regagnons ensuite le Stade de France où se
joue ce soir-là le match France-Pays de Galles dans le cadre du tournoi des six
nations.
En rugby, l’ambiance est bon
enfant. Beaucoup d’hommes s’abreuvant de bière, mais aussi des couples, des
familles avec enfants, des personnes âgées, côtoient dans les mêmes rangs les
gallois qui ont fait le voyage. Chacun agite son drapeau mais ne siffle pas
celui de l’autre. Derrière nous, deux supporters français critiquent de façon quasi
permanente le jeu des bleus, ne s’interrompant que lorsqu’une action sur le
point de se concrétiser a besoin des encouragements du public.
Après une nuit sans extravagance
parisienne, notre visite se poursuivait au musée Quai Branly, où l’amateur de contrepèterie
est rassuré qu’il soit solidement érigé. Le temps passe vite dans les dédales
du musée dont les pièces sont regroupées par continent et la gratuité du
premier dimanche du mois nous fera renoncer à l’exposition sur les tatouages
tant le délai d’attente annoncé nous semble rédhibitoire.
Nous finissons notre journée, non
sans avoir déjeuné dans un pub irlandais, par une ballade sur les voies sur
berges, le Pont de l’Alma (où personne ne regarde dans l’eau et où je confirme
que c’est bien la Seine, pas la Loire), Le jardin des tuileries, le Pont des
arts et le parvis du Louvre –Le temps qui nous est imparti, Vigipirate et la
gratuité du premier dimanche du mois ne nous invitant pas à entrer !
Il est temps désormais de rentrer
à la maison, via Roissy, un aéroport si petit que nous croisons comme à l’aller
un ami niçois.
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l'Arc de Triomphe |
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Stade de France |
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Musée Quai Branly |
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Les cadenas du pont des Arts (c'est étrange un cadenas pour symboliser l'Amour) |