BIENVENUE SUR MON BLOG

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samedi 31 août 2019

Au 31 du mois d'août

Il y a quelques minutes, une de mes nièces me faisait observer que nous étions le 31 août et que depuis ce matin elle avait dans la tête une chanson de circonstance.


Au détail prés que cette jeune nièce, bien qu'érudite et brillante, proposait un lien d'écoute sous la rubrique "chants scouts".

En déjà vieux con qui se respecte je ne manquai pas de lui rétorquer qu'il ne s'agissait point d'un chant scout mais d'un chant militaire à la gloire d'un fait d'arme bonapartistes (ou un truc dans le genre). 

Toutefois, soucieux d'apaiser les tensions historiques et générationnelles, je soulignais aussitôt qu'une version paillarde de la chanson existait également.


Lors de mes recherches, je notais aussi qu'il existait deux versions du refrain. Quand Colette Renard (dont je pourrais reparler plus tard si vous êtes sages) dit en 1963 "merde à la Reine d'Angleterre qui nous a déclaré la guerre", un autre refrain mentionne "merde au Roi d'Angleterre qui n'tire son coup que par derrière". 

Bonne rentrée littéraire à tous et merci à Jeanne pour cet éveil culturel.

mardi 27 août 2019

EN ATTENDANT BOJANGLES



Si les séjours montagnards offrent le grand air et la plénitude de l’espace, les voyages en train pour s’y rendre où en revenir permettent de se donner à la lecture.

Ainsi, de retour des Alpes, le roman d’Olivier BOURDEAUT « En attendant Bojangles » que m’avait prêté et conseillé mon amie Séverine, dite la Rouquine, fut mon compagnon de voyage.

L’histoire d’un amour fou, insensé, vu par le regard de l’enfant issu de cet amour et des notes d’un père ayant fait fortune à la faveur d’une loi votée par son ami sénateur.

L’histoire d’un amour fantasque et tragique prit dans le tourbillon de l’admiration éperdue.

Olivier BOURDEAUT prévient d’emblée « Ceci est mon histoire vraie, avec des mensonges à l’endroit, à l’envers, parce que la vie c’est souvent comme ça ».  Ce premier roman est une perle d’humour, d’amour, d’insouciance, de superflu, d’espoir et de douleur aussi, pour qui sait la lire.

Mon amie Séverine peut commettre des erreurs d’appréciations volumétriques sur les plages à minuit, mais comme conseillère littéraire elle est au top !




Éditions FINITUDE, ISBN 978 236 339 0639

lundi 26 août 2019

QUELQUES JOURS AU VAL D’AOSTE (deuxième partie)


Jeudi, le col de la Fenêtre n’est que modestement à une altitude de 2 858 mètres, pour autant son ascension n’est pas une des plus simples ce qui en fait un passage phare du Grand Paradis. La pente est raide pour y accéder, il faut parfois se servir de ses mains pour prendre appui sur la roche et les gardes du Parc ont ajouté quelques sommaires marches d’acier pour faciliter l’accès dans les endroits les plus périlleux.
La descente, quant à elle, est vertigineuse ! Du sommet nous ne voyons pas le chemin. Il faut s’aventurer un peu pour découvrir le long sentier pierreux descendant en lacets. Nous devons également veiller à ne pas faire glisser de pierres qui dans leur chute peuvent blesser gravement un autre marcheur, Ulrick nous rappelle que c’est d’ailleurs une des principales causes d’accidents en montagne l’été. En fin de descente, sur une dizaine de mètres, une corde est fixée pour faciliter le passage des marcheurs.
Nonobstant les bouquetins omniprésents, nous croisons à partir d’aujourd’hui d’étranges mammifères bipèdes, équipés comme nous de bâtons, portant un sac plus petit que les nôtres et vêtus le plus souvent de shorts et tee-shirt en matière synthétique. Ce sont des traileurs que l’on rencontre régulièrement dans le Val d’Aoste en cette période de l’année. Ils font la reconnaissance de certains cols d’une compétition qui se déroule chaque année en septembre. Le Tor des Géants, 330 kilomètres, 24 000 mètres de dénivelé, a pour parcours le tour du Val d’Aoste.
Ce soir nous faisons étape dans le village de Bruil, à 1 725 mètres d’altitude. C’est le grand luxe, nous dormons à l’hôtel et il y a du réseau sur les portables ! J’en profite pour passer quelques appels à mes amies les plus proches, quelques textos, mettre à jour Strava, lire mes courriels, regarder Facebook, Instagram et autres travers numériques de la vie moderne.



Pour l’avant-dernier jour, l’étape est la plus longue (16 kilomètres) et le dénivelé le plus élevé (1 339 mètres). C’est dans l’ascension -plutôt régulière- du col de l’Entrelor que nous assistons à une scène familiale touchante chez les bouquetins. Un petit, perché sur un rocher et ne pouvant apparemment plus en descendre, appelle sa mère par un sifflement aigu. Au loin, la mère lui répond régulièrement tout en venant le chercher. Sur place elle l’aide à se sortir de la situation, il la tète pour se remettre de ses émotions et les deux repartent vers de nouveaux horizons sous nos yeux admiratifs. Après notre dernier passage à plus de 3 000 mètres d’altitude la descente est assez douce pour rejoindre notre hébergement à Eaux Rousses, une auberge dans un petit hameau.



Déjà le dernier jour.  Notre parcours longe le Grand Paradis, le temps est magnifique pour ceux qui entreprennent de l’escalader (4 061 mètres tout de même) mais ce n’est pas à notre programme. Notre circuit nous mène vers d’anciennes bergeries, en contrebas nous voyons notre point d’arrivée. Pour notre dernier pique-nique nous sortons une bouteille de vin pour trinquer à notre semaine qui s’achève. Puis c’est l’ultime descente avant les embrassades. Petit café pour ceux qui sont sur place, alors que je dois rentrer rapidement avec la navette pour rejoindre Chamonix en espérant qu’il y aura peu d’embouteillage au Tunnel du Mont-Blanc ! C’est raté. Le chauffeur me dit que je n’aurais pas mon train. Puis se reprend en me disant que ce sera juste, mais que c’est jouable. J’arrive à la gare avec dix confortables minutes d’avance.
Puis c’est le retour sur Lyon, trop fatigué pour ouvrir un livre. Nice le lendemain.



dimanche 25 août 2019

QUELQUES JOURS AU VAL D’AOSTE (première partie)


Pour la troisième année consécutive, mes vacances seront sportives et c’est à nouveau dans des montagnes italiennes que je vais marcher une semaine.

Le dimanche, j’ai rendez-vous à la gare de Chamonix pour rejoindre Pont-Valsavarenche le point de départ, où nous arrivons avec retard après une longue halte à la sortie du Tunnel du Mont-Blanc sur injonction de la douane italienne. Nous sommes quatorze dans le groupe, guidé par Ulrick.
Après la première marche où nous apprenons à nous connaître, c’est le premier refuge. L’apéro délie timidement les langues et nous (re)découvrons la copieuse cuisine italienne qui nous accompagnera toute la semaine.



Lundi matin, il ne faut pas partir trop tard car le ciel est menaçant et Ulrick souhaite passer le col du Rosset, à plus de 3000 mètres d’altitude, avant l’orage. Finalement nous nous en tirons plutôt bien puisque la pluie et le vent présents juste avant l’ascension cessent au pied du col avant de reprendre mollement après la descente sur l’autre versant. Fort heureusement, car cette descente nécessitait de la prudence et n’avait pas besoin d’une difficulté supplémentaire !

La récompense n’a pas été mince, un magnifique arc-en-ciel se dessinait devant nous avec l’apparition du soleil et nous observons ensuite notre premier chamois du séjour.



Sans doute mardi n’est pas l’étape la plus difficile, mais pas loin, en tout cas l’une des plus magnifiques. Après le col Bassac Dere à 3082 mètres d’altitude, nous grimpons jusqu’à la Becca Traversière à 3337 mètres d’altitude. Le jeu en vaut la chandelle car du sommet nous profitons d’une vue imprenable sur le Monte-Bianco (puisque c’est sur le versant italien).
Notre redescente longe le glacier de Goletta avant de rejoindre le refuge Bezzi.
Pour l’anecdote, j’observe que c’est toujours dans des moments très improbables, notamment dans l’ascension des cols que j’ai du réseau sur mon portable, je reçois donc des notifications qu’il m’est impossible de consulter. Je sais qui m’envoie des messages, mais ne peux les lire !



Les passages de cols et tout autant leurs descentes parfois ardues n’empêchent pas des vues époustouflantes sur la chaîne du Val d’Aoste, les passages par les pâturages sont aussi des moments d’une douceur montagnarde splendide. Nous longeons régulièrement prairies, lacs et rivières tandis que notre guide nous renseigne sur la faune et la flore. Bien entendu, on ne touche qu’avec les yeux comme disaient nos grands-mères, car le Grand Paradis est un parc naturel -ancienne réserve de chasse de Victor-Emmanuel II de Savoie- toute cueillette y est donc formellement prohibée.
Régulièrement, nous croisons chamois et marmottes. Les bouquetins sont également nombreux mais à des altitudes plus élevées.

Si le confort dans les refuges n’est pas toujours du même tenant, l’accueil en revanche est toujours chaleureux et convivial. « Una birra per favor » étant la phrase que j’aurais le plus souvent prononcée. La nourriture est copieuse, à l’italienne. Ce soir la serveuse nous demande si nous prendrons du vin et nous conseille le rouge sans attendre notre réponse, en raison du menu. Elle nous indique alors celui du soir : « Il y a de la soupe, des lasagnes, de la viande avec des légumes, du fromage et un dessert. Mais le dessert est très léger », précise-t-telle. Nous voilà rassurés !



(à suivre)