Entre 997 et 1007 à l’époque où l’Angleterre est régulièrement attaquée par les Vikings, Edgar est contraint à l’exil avec sa famille après que leur village fut incendié. La normande Ragna épouse par amour un noble Anglais avant d’en découvrir sa vraie nature et le moine Aldred rêve d’une abbaye qui soit un lieu d’érudition mais l’évêque Wynstan, cynique et cruel, compte bien conserver le pouvoir avec sa famille.
Ken Follet nous conduit dans l’époque
assez peu connue du haut Moyen-Âge (IVe-XIe siècle) succédant à l’antiquité,
et décrit largement les modes de vie, les connaissances techniques et
scientifiques, la justice, les pouvoirs et les différences entre l’Angleterre
et la France aux environs de l’An Mil.
C’est un roman rythmé, les
personnages de Ragna, Edgar et Aldred sont attachants, on accroche facilement à
l’histoire, on a envie de savoir ce qu’il adviendra d’eux. Réaliseront-ils
leurs projets où seront-ils écrasés par l’ignoble et ambitieux évêque sans
scrupules ?
Hélas, la qualité de l’écriture fait
les frais de ce rythme, si prenant soit-il le roman manque de style, l’auteur nous
impose les pensées des personnages sans nous les laisser deviner. Dommage.
Et puisqu’on ne change pas une
équipe qui gagne (et se vend bien), on retrouve la recette des personnages récurrents
qui ont fait le succès des « PILIERS DE LA TERRE » et de « UN
MONDE SANS FIN » : L’apprenti surdoué, la femme progressiste, le
moine érudit et pieux, les nobles avides de pouvoir, les chefs militaires avides
de sang, le haut clergé avide de richesse et j’en passe.
On aime ou on déteste (j’ai lu
des critiques dans les deux sens), mais on apprend beaucoup.