BIENVENUE SUR MON BLOG

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mardi 31 décembre 2019

DEUX SŒURS



David FOENKINOS nous avait habitués à de meilleurs romans que cette histoire d’une prof de français qui se fait larguer et sombre dans la dépression dont elle est dans le déni jusqu’à ce qu’elle gifle un élève et part loger chez sa sœur avec qui elle ne s’entend pas très bien, par contre le beau-frère, en revanche elle s’entend bien avec lui.

Le plus simple pour avoir le beau-frère sans la sœur est de balancer la sœur par la fenêtre.
Ah mince, j’ai raconté la fin.

Ce qui est bien c’est que le livre est court, on a plus vite fini, on peut aussi ne pas le commencer.

David FOENKINOS sait mieux faire.


lundi 30 décembre 2019

CORRIDA DE SAINT-PAUL DE VENCE


Ce dernier samedi de décembre avait lieu la troisième édition de l’ultime course pédestre des Alpes-Maritimes et ma troisième participation à ladite Corrida organisée avec brio par David BARROIS et son équipe dans la cité médiévale où quatre peillonnais avaient fait le déplacement.


Dès les premiers virages intra-muros je commençais à sentir une douleur derrière la cuisse et ce chatouillis désagréable ne laissait déjà pas présager une issue confortable à la compétition.

La situation se confirmait dans le premier kilomètre hors du village où il m’était impossible d’accélérer et le dénivelé particulièrement prononcé ne m’était pas favorable.

Il devenait plus sage de quitter le parcours et retirer mon dossard en pensant aller prochainement présenter mes vœux à mon ostéopathe.

Le plus ennuyeux dans une blessure sportive et de ne pas en connaître la cause, cette fois, je sais pertinemment que l’hydratation familiale de Noël n’a pas joué en ma faveur.

Quant aux autres coureurs verts, leur réussite est fort heureusement plus heureuse puisque Stéphane G. gagne la course haut la main (c’est sa 96e victoire scratch en course à pied et VTT, encore quatre et on fête ça),  Chantal remporte le classement de sa catégorie tout en affirmant ne pas avoir aimé le parcours trop vallonné et se plaignant d’avoir triomphé sans véritable concurrence, elle est comme ça, elle aime batailler sportivement, et Alain, « il ne monte pas sur un podium mais est impressionnant de régularité» pour reprendre les termes du Président du Club, et ce président-là sait de quoi il parle.



PHOTOS : Organisateur



dimanche 8 décembre 2019

CROSS DU PAYS DE FAYENCE


Si l’on excepte les Championnats Régionaux de Cross en 2013, où l’équipe masculine de Courir à Peillon s’était qualifiée pour les Demi-finales du championnat de France, cela faisait 10 ans que je n’avais plus participé au Cross du Pays de Fayence, privilégiant généralement le cross d’Amnesty International à Valbonne couru le même jour.

Cette année, c’est sur la sollicitation de Chantal que j’ai rejoint la forêt varoise. J’avais décliné l’offre dans un premier temps au motif que mes enfants devaient venir déjeuner précisément ce dimanche et que j’irais plutôt tourner les jambes sur un deux roues non-motorisé car cela faisait plusieurs semaines consécutives que les déluges méditerranéens m’en empêchaient.

Puis la grève ferroviaire m’obligeant de prendre un jour de congé jeudi j’en profitais pour rouler et mes enfants ne pouvant venir voir leur papa dimanche, toujours pour cause de grève ferroviaire, je relançais donc l’amie Chantal sur son offre sportive, embarquant à l’occasion Angélique dans la sortie varoise.

Ma course ouvrait le bal à 10 heures pour un périple de 6,8 kilomètres avec une quarantaine de concurrents. En une décennie je savais que ma vitesse n’était plus la même, mais la façon de courir un cross n’a pas changé. Très rapide au départ pour se placer (le premier kilomètre sera mon plus rapide) avant de revenir à mon allure. Pointé en dixième position à la fin du circuit de départ, je redescends à la quatorzième place sans affolement à la fin du premier tour, puis treizième au deuxième tour.

Dans la dernière boucle des sous-bois de Montauroux, sur un parcours technique et difficile multipliant bosses et faux-plats, certains concurrents ralentissent exténués par un effort trop intense qu’ils payent au prix fort. Je reprends une place, puis deux, puis trois, pour la quatrième il faudra batailler pour rejoindre encore un candidat, le doubler et le distancer avant de franchir la ligne en neuvième position.

Sur la course féminine, Angélique réalise une belle course offensive, également très rapide au départ et reprenant aussi plusieurs concurrentes pour se classer sixième. Chantal fit réponse par la sagesse à son expérience en choisissant de quitter la course avec prudence.

Quant au jeune Manu, junior nous ayant rejoint, s’il ne se contente que de la deuxième place c’est uniquement parce que le premier était nettement au-dessus du lot. En revanche cette place de dauphin fut très disputée jusque dans les derniers mètres et c’est avec force et habileté que notre camarade de club tient la concurrence à distance.

Angélique

Chantal

Manu (en plein vol)


dimanche 1 décembre 2019

DANS LES SALLES AVEC UN GRAND ÉCRAN (2)



Un ciné est généralement un moment agréable, seul ou entre amis, et ces derniers mois plusieurs pépites ont été à l’affiche.   

JOKER (de Todd Philips, avec Joaquin Phoenix et Robert de Niro)

Je serais la voix discordante des avis sur ce film dont nombre de spectateurs ressort emballé de ce thriller. Pour ma part je me suis ennuyé et n’ai pas trouvé d’intérêt à raconter l’histoire de ce psychopathe ultra-violent (certes, on comprend les causes de sa maladie), qui après un triple meurtre devient une sorte de héros gilet jaune sans le vouloir.   

MARTIN EDEN (de Pietro Marcello)

Adapté du roman de Jack London, un beau film romantique à souhait, à voir en galante compagnie sans que cela soit une garantie de succès. A vrai dire, je n’ai vu ce film que sur proposition de la dite compagnie, je n’y serais pas allé seul et n’y retournerai pas…

SORRY WE MISSED YOU (de Ken Loach)

Le britannique observateur social Ken Loach aborde cette fois le thème de l’uberisation de la société avec l’histoire de Ricky devenant autoentrepreneur pour un prestataire unique pensant améliorer son niveau de vie. Avec Ken Loach, le tragique n’est jamais loin, c’est dur, c’est brut, c’est contemporain, ça vous gifle. Bref c’est du Ken Loach et c’est magnifique.

HORS NORMES (de Éric Toledano et Olivier Nakache, avec Vincent Cassel et Reda Kateb)

Le duo Toledano-Nackache (Les Intouchables) aborde sur le ton de la comédie le thème de l’accueil des handicapés lourds dont aucune structure ne veut. Émouvant, drôle et inspiré d’une histoire vraie. Vincent Cassel est excellent dans le rôle d’un responsable d’association un peu limite avec les normes et les autorisations.

FAHIM (de Pierre-François Martin-Laval, avec Assad Ahmed, Gérard Depardieu, Isabelle Nanty)

Un film également inspiré de la réalité, l’histoire d’un migrant dont le fils est passionné par les échecs. Beaucoup de tendresse et de passion dans ce film, Gérard Depardieu y campe un maître d’échecs bourru et attachant.

LA BELLE ÈPOQUE (de Nicolas Bedos, avec Daniel Auteuil, Fanny Ardant, Doria Tillier, Guillaume Canet)

Nicolas Bedos se dévoile dans un registre inattendu et c’est une réussite. Un couple usé par le temps, un homme dépassé par la modernité qui souhaite revivre le moment où il avait séduit sa femme.  




samedi 16 novembre 2019

SALUT POUPOU



C’était un jour de juillet 1996 à Arc et Senans, au village départ du Tour de France. J’avais été invité par un sponsor fromager de la grande boucle.

Par timidité peut-être, intimidé sans doute, notre échange aura été très bref. Je l’ai salué sans oser dire « Poupou » et encore moins « Raymond », j’ai sans doute dit « Monsieur » avant de bafouiller quelques banalités quelconques, du style « Je suis très heureux de vous rencontrer » ou « vous êtes un grand champion ». Il m’a remercié en souriant, signé un autographe que j’ai toujours, je l’ai remercié à mon tour. C’est tout. J’avais rencontré Poupou.

J’aurais pu lui dire que cette image d’éternel second me paraissait injuste, car elle se limitait au Tour de France, or il a gagné bien d’autres courses et pas des moindres : Tour d’Espagne, Paris-Nice, Flèche Wallonne, Critérium du Dauphiné, Grand Prix des Nations, Critérium International….

Sur le Tour de France, il croisera la route de deux premiers quintuples vainqueurs de l’épreuve Jacques Anquetil et Eddy Merckx et le mano à mano dans le Puy de Dôme avec le normand est une des images de duel qui marque l’histoire de la grande boucle.

Poupou, c’était aussi un vainqueur.

Puy de Dôme, le 12 juillet 1964



dimanche 10 novembre 2019

SAINT-POL – MORLAIX



Cette grande classique finistérienne n’est pas un semi-marathon comme les autres. Avec presque un demi-siècle d’existence elle fait partie des grands rendez-vous de courses à pied de ville à ville, telles Sedan-Charleville, Marvejols-Mende ou la voisine Auray-Vannes.

Pour moi, elle représente bien autre chose qu’une course à pied. Saint Pol de Léon étant avant tout un souvenir familial de vacances d’enfant, il y a désormais quarante de cela, lorsqu’avec mon cousin nous avions l’immense responsabilité d’aller faire les courses quotidiennes au supermarché du haut de nos huit et onze ans respectifs. Le souvenir impressionné de voir le nom de mon oncle, notaire de la ville, sur les affiches des maisons à vendre, il y avait très peu d’agences immobilières à l’époque. Le souvenir aussi d’une marraine que j’aimais tant.

Alors quand cet été le cousin Yann m’a proposé de faire la course avec lui et un très grand nombre d’autres apparentés, j’ai dit oui sans hésiter. « Nous serons une quinzaine de la famille » m’avait-il assuré avant que les désistements successifs réduisent l’effectif à quatre.
Peu importe le nombre, la course était aussi un bon prétexte pour passer un week-end chaleureux en famille et de revoir avec plaisir un oncle que je n’avais pas revu depuis plus de vingt ans !

Malgré le vent et quelques averses, la météo dominicale était plus clémente en Bretagne que sur la Côte d’Azur où le départ du marathon Nice-Cannes était incertain jusqu’à la dernière minute, tempête Amélie oblige !

Quant à ma course, bien que la préparation fût contrariée par une nouvelle tendinite, je m’en sors plutôt bien. Prudence sur la première moitié jusqu’à la côte de Taulé, longue de deux kilomètres, avant d’accélérer ensuite pour finir dans un temps honorable d’une heure quarante-quatre.

Yann court le dix kilomètres en cinquante huit minutes, faute d’avoir eu le temps de s’entraîner convenablement (le temps ou la motivation ?). Les deux autres cousins au semi-marathon ont des résultats d’une heure cinquante pour Caroline, exactement son objectif, et deux heures pour Vincent.

A défaut de courir vite, Yann cuisine très bien le confit de canard pommes de terre salardaises qui s’ensuivit et cette qualité n’a rien de négligeable !


(c) photo : site web de l'organisateur


samedi 9 novembre 2019

9 NOVEMBRE 1989 - 9 NOVEMBRE 2019

Une chanson valant mieux qu'un long discours, je commémore à ma façon les trente ans de la chute du mur de Berlin.



pink floyd - another brick in the wall

dimanche 20 octobre 2019

DIX VINS !



Lorsqu’une équipe organisatrice nomme sa compétition « course des dix vins », il va sans dire que nombreux sont ceux qui font le déplacement pour l’aspect festif autant que sportif.

Fort de nos nouveaux maillots désormais vert et noir, notre délégation de Courir à Peillon avait fait le déplacement en nombre, s’unissant pour l’occasion dans les domaines de logistique et d’intendance à nos voisins et amis des Foulées Contoises.

Arrivés la veille au soir pour une pasta party tardive évitant ainsi les orages niçois du samedi matin mais ne passant pas outre les bouchons autoroutiers, nous logeons dans des bungalows dans un camping presque désert à cette époque automnale.

Plusieurs distances étaient au programme, nos couleurs sont présentes sur les cinq et douze kilomètres d’un parcours agréable alternant sentiers de vignes, routes de bords de mer, ville, mais aussi plage ce qui, unanimement, n’est pas le terrain le plus propice à la course à pied.

Par prudence j’ai couru avec une genouillère en raison d’une douleur tendineuse apparue la semaine précédente et tente de partir sur mon allure de semi-marathon (qui a lieu dans deux semaines). Pour voir. L’expérience tourne court, je ne parviens pas à suivre l’ami Jean-Claude qui avait eu la gentillesse de m’accompagner quelques kilomètres. Alors je fais au mieux, plutôt à ce qu’il y a de moins pire.

Lorsque je croise Dorothée, participante à la marche avec deux des enfants du groupe, cela me revigore un peu de leur taper dans la main au passage sous leurs encouragements chaleureux, mais le résultat est bien en-deçà de ce que j’aurais pu espérer.

Ce qui me réjouis finalement c’est de voir les résultats très satisfaisants de nombreux peillonnais, Luca, Elise et Chantal couronnant leur course d’un podium, la présence et la réussite de Margaux pour la première fois depuis qu'elle a rejoint le club, ainsi que la solidarité de la course commune entre Carole et Marion, saluées par une haie d’honneur dans les derniers mètres d’efforts.

Ce qui me réjouis également c’est l’organisation conviviale, festive avec dégustations de Côtes de Provence.

Mais ce qui me réjouis par-dessus tout c’est le bonheur non dissimulé de Chantal revenant à la compétition après une longue absence et de la plus belle des manières.

L'arrivée très entourée de Marion et Carole


dimanche 22 septembre 2019

TRAIL DE SOSPEL


Après une coupure estivale, dimanche dernier était l’heure de la reprise avec la première course de la saison, à Sospel.

C’était ma première participation à ce trail, inscrit au challenge départemental de la FSGT et je me réjouissais de défendre à la fois les couleurs de Courir à Peillon et celles de quasi-feu Brin de Sports, l’association chère à Chantal.

Heureux également de retrouver l’ambiance course, les parcours sinueux des trails, les sentiers, les collines, les forêts, les paysages.

Très vite, je sentais pourtant que le rythme n’y était pas, que les montées étaient difficiles, la chaleur encore présente mi-septembre n’arrangeait pas la situation. Pas dans le coup, pas dans l’allure, j’ai fini ma course comme j’ai pu, sans sensation.

Mais l’organisateur offrait une bière à l’arrivée, cela remonte quand même le moral et la commune de Sospel étant accessible par le chemin de fer, mon bilan carbone de la journée est quasi nul, c’est toujours ça !

Jean-Pierre



lundi 2 septembre 2019

DE BIEN DOSER LA PÂTISSERIE (ENFIN PRESQUE)

Certains de ceux qui ont eu l'occasion de goûter un cake que j'avais confectionné ont éventuellement pu commenter qu'il était "chargé en rhum".

Ces allégations méritent toutefois une observation. 

La recette de cuisine que je consulte pour m'assurer des bons dosages mentionne "faire tremper les fruits confits (100 grammes) et les raisins secs (100 grammes) dans le rhum (10 centilitres)."

Or, les boîtes de fruits confits sont vendus par 125 grammes et les sachets de raisins secs (bio) par 130 grammes. D'emblée, nous pouvons constater une incohérence entre les quantités préconisées et celles vendues, parce qu'on ne va tout de même pas conserver de si piètres volumes. 

Qui plus est, il est impossible de faire tremper tous ces fruits secs et confits dans 10 centilitres de rhum ce qui démontre de façon évidente et non-équivoque que les volumes mentionnés dans la recettes sont faux.

J'ajoute donc le rhum jusqu'à ce que les fruits trempent dans le liquide.

Le raisonnement est d'une logique implacable.

Outre cet ajustement des quantités, je me permets cependant une personnalisation de la recette. En effet, celle-ci mentionne "trois oeufs entiers", pour des raisons de goûts qui me sont propres, je ne les mets pas entier mais enlève toujours la coquille.

Personne ne s'en est plaint et mes cakes rencontrent toujours un vif succès.

Et toc.




dimanche 1 septembre 2019

L'Aigle Noir

Pour le plaisir de la création artistique et l'émotion de ce qu'elle représente, une version de L'Aigle Noir (paroles et musiques de Barbara, 1970) sur le tragique thème de l'inceste, interprétée par Michel Sardou.


samedi 31 août 2019

Au 31 du mois d'août

Il y a quelques minutes, une de mes nièces me faisait observer que nous étions le 31 août et que depuis ce matin elle avait dans la tête une chanson de circonstance.


Au détail prés que cette jeune nièce, bien qu'érudite et brillante, proposait un lien d'écoute sous la rubrique "chants scouts".

En déjà vieux con qui se respecte je ne manquai pas de lui rétorquer qu'il ne s'agissait point d'un chant scout mais d'un chant militaire à la gloire d'un fait d'arme bonapartistes (ou un truc dans le genre). 

Toutefois, soucieux d'apaiser les tensions historiques et générationnelles, je soulignais aussitôt qu'une version paillarde de la chanson existait également.


Lors de mes recherches, je notais aussi qu'il existait deux versions du refrain. Quand Colette Renard (dont je pourrais reparler plus tard si vous êtes sages) dit en 1963 "merde à la Reine d'Angleterre qui nous a déclaré la guerre", un autre refrain mentionne "merde au Roi d'Angleterre qui n'tire son coup que par derrière". 

Bonne rentrée littéraire à tous et merci à Jeanne pour cet éveil culturel.

mardi 27 août 2019

EN ATTENDANT BOJANGLES



Si les séjours montagnards offrent le grand air et la plénitude de l’espace, les voyages en train pour s’y rendre où en revenir permettent de se donner à la lecture.

Ainsi, de retour des Alpes, le roman d’Olivier BOURDEAUT « En attendant Bojangles » que m’avait prêté et conseillé mon amie Séverine, dite la Rouquine, fut mon compagnon de voyage.

L’histoire d’un amour fou, insensé, vu par le regard de l’enfant issu de cet amour et des notes d’un père ayant fait fortune à la faveur d’une loi votée par son ami sénateur.

L’histoire d’un amour fantasque et tragique prit dans le tourbillon de l’admiration éperdue.

Olivier BOURDEAUT prévient d’emblée « Ceci est mon histoire vraie, avec des mensonges à l’endroit, à l’envers, parce que la vie c’est souvent comme ça ».  Ce premier roman est une perle d’humour, d’amour, d’insouciance, de superflu, d’espoir et de douleur aussi, pour qui sait la lire.

Mon amie Séverine peut commettre des erreurs d’appréciations volumétriques sur les plages à minuit, mais comme conseillère littéraire elle est au top !




Éditions FINITUDE, ISBN 978 236 339 0639

lundi 26 août 2019

QUELQUES JOURS AU VAL D’AOSTE (deuxième partie)


Jeudi, le col de la Fenêtre n’est que modestement à une altitude de 2 858 mètres, pour autant son ascension n’est pas une des plus simples ce qui en fait un passage phare du Grand Paradis. La pente est raide pour y accéder, il faut parfois se servir de ses mains pour prendre appui sur la roche et les gardes du Parc ont ajouté quelques sommaires marches d’acier pour faciliter l’accès dans les endroits les plus périlleux.
La descente, quant à elle, est vertigineuse ! Du sommet nous ne voyons pas le chemin. Il faut s’aventurer un peu pour découvrir le long sentier pierreux descendant en lacets. Nous devons également veiller à ne pas faire glisser de pierres qui dans leur chute peuvent blesser gravement un autre marcheur, Ulrick nous rappelle que c’est d’ailleurs une des principales causes d’accidents en montagne l’été. En fin de descente, sur une dizaine de mètres, une corde est fixée pour faciliter le passage des marcheurs.
Nonobstant les bouquetins omniprésents, nous croisons à partir d’aujourd’hui d’étranges mammifères bipèdes, équipés comme nous de bâtons, portant un sac plus petit que les nôtres et vêtus le plus souvent de shorts et tee-shirt en matière synthétique. Ce sont des traileurs que l’on rencontre régulièrement dans le Val d’Aoste en cette période de l’année. Ils font la reconnaissance de certains cols d’une compétition qui se déroule chaque année en septembre. Le Tor des Géants, 330 kilomètres, 24 000 mètres de dénivelé, a pour parcours le tour du Val d’Aoste.
Ce soir nous faisons étape dans le village de Bruil, à 1 725 mètres d’altitude. C’est le grand luxe, nous dormons à l’hôtel et il y a du réseau sur les portables ! J’en profite pour passer quelques appels à mes amies les plus proches, quelques textos, mettre à jour Strava, lire mes courriels, regarder Facebook, Instagram et autres travers numériques de la vie moderne.



Pour l’avant-dernier jour, l’étape est la plus longue (16 kilomètres) et le dénivelé le plus élevé (1 339 mètres). C’est dans l’ascension -plutôt régulière- du col de l’Entrelor que nous assistons à une scène familiale touchante chez les bouquetins. Un petit, perché sur un rocher et ne pouvant apparemment plus en descendre, appelle sa mère par un sifflement aigu. Au loin, la mère lui répond régulièrement tout en venant le chercher. Sur place elle l’aide à se sortir de la situation, il la tète pour se remettre de ses émotions et les deux repartent vers de nouveaux horizons sous nos yeux admiratifs. Après notre dernier passage à plus de 3 000 mètres d’altitude la descente est assez douce pour rejoindre notre hébergement à Eaux Rousses, une auberge dans un petit hameau.



Déjà le dernier jour.  Notre parcours longe le Grand Paradis, le temps est magnifique pour ceux qui entreprennent de l’escalader (4 061 mètres tout de même) mais ce n’est pas à notre programme. Notre circuit nous mène vers d’anciennes bergeries, en contrebas nous voyons notre point d’arrivée. Pour notre dernier pique-nique nous sortons une bouteille de vin pour trinquer à notre semaine qui s’achève. Puis c’est l’ultime descente avant les embrassades. Petit café pour ceux qui sont sur place, alors que je dois rentrer rapidement avec la navette pour rejoindre Chamonix en espérant qu’il y aura peu d’embouteillage au Tunnel du Mont-Blanc ! C’est raté. Le chauffeur me dit que je n’aurais pas mon train. Puis se reprend en me disant que ce sera juste, mais que c’est jouable. J’arrive à la gare avec dix confortables minutes d’avance.
Puis c’est le retour sur Lyon, trop fatigué pour ouvrir un livre. Nice le lendemain.



dimanche 25 août 2019

QUELQUES JOURS AU VAL D’AOSTE (première partie)


Pour la troisième année consécutive, mes vacances seront sportives et c’est à nouveau dans des montagnes italiennes que je vais marcher une semaine.

Le dimanche, j’ai rendez-vous à la gare de Chamonix pour rejoindre Pont-Valsavarenche le point de départ, où nous arrivons avec retard après une longue halte à la sortie du Tunnel du Mont-Blanc sur injonction de la douane italienne. Nous sommes quatorze dans le groupe, guidé par Ulrick.
Après la première marche où nous apprenons à nous connaître, c’est le premier refuge. L’apéro délie timidement les langues et nous (re)découvrons la copieuse cuisine italienne qui nous accompagnera toute la semaine.



Lundi matin, il ne faut pas partir trop tard car le ciel est menaçant et Ulrick souhaite passer le col du Rosset, à plus de 3000 mètres d’altitude, avant l’orage. Finalement nous nous en tirons plutôt bien puisque la pluie et le vent présents juste avant l’ascension cessent au pied du col avant de reprendre mollement après la descente sur l’autre versant. Fort heureusement, car cette descente nécessitait de la prudence et n’avait pas besoin d’une difficulté supplémentaire !

La récompense n’a pas été mince, un magnifique arc-en-ciel se dessinait devant nous avec l’apparition du soleil et nous observons ensuite notre premier chamois du séjour.



Sans doute mardi n’est pas l’étape la plus difficile, mais pas loin, en tout cas l’une des plus magnifiques. Après le col Bassac Dere à 3082 mètres d’altitude, nous grimpons jusqu’à la Becca Traversière à 3337 mètres d’altitude. Le jeu en vaut la chandelle car du sommet nous profitons d’une vue imprenable sur le Monte-Bianco (puisque c’est sur le versant italien).
Notre redescente longe le glacier de Goletta avant de rejoindre le refuge Bezzi.
Pour l’anecdote, j’observe que c’est toujours dans des moments très improbables, notamment dans l’ascension des cols que j’ai du réseau sur mon portable, je reçois donc des notifications qu’il m’est impossible de consulter. Je sais qui m’envoie des messages, mais ne peux les lire !



Les passages de cols et tout autant leurs descentes parfois ardues n’empêchent pas des vues époustouflantes sur la chaîne du Val d’Aoste, les passages par les pâturages sont aussi des moments d’une douceur montagnarde splendide. Nous longeons régulièrement prairies, lacs et rivières tandis que notre guide nous renseigne sur la faune et la flore. Bien entendu, on ne touche qu’avec les yeux comme disaient nos grands-mères, car le Grand Paradis est un parc naturel -ancienne réserve de chasse de Victor-Emmanuel II de Savoie- toute cueillette y est donc formellement prohibée.
Régulièrement, nous croisons chamois et marmottes. Les bouquetins sont également nombreux mais à des altitudes plus élevées.

Si le confort dans les refuges n’est pas toujours du même tenant, l’accueil en revanche est toujours chaleureux et convivial. « Una birra per favor » étant la phrase que j’aurais le plus souvent prononcée. La nourriture est copieuse, à l’italienne. Ce soir la serveuse nous demande si nous prendrons du vin et nous conseille le rouge sans attendre notre réponse, en raison du menu. Elle nous indique alors celui du soir : « Il y a de la soupe, des lasagnes, de la viande avec des légumes, du fromage et un dessert. Mais le dessert est très léger », précise-t-telle. Nous voilà rassurés !



(à suivre)

dimanche 21 juillet 2019

VILLAGE TRAIL DE LA COLLE SUR LOUP



Nouveauté originale au calendrier de course à pied, une nocturne en semaine était proposée cette année avec deux distances de huit ou douze kilomètres au menu.

En cette période estivale, la sortie relevait aussi du plaisir de se retrouver entre peillonnais où nous étions cinq représentants.

Bien qu’arrivant une heure avant le départ comme il est d’usage raisonnable, la file d’attente interminable ne nous permettra pas un échauffement convenable, il faut dire que la course était le fait des professionnels d’Azur Sport Organisation, ce que je n’ai vu qu’après mon inscription. Coups de stress et d’énervement garantis, d’autant que Carole avait purement et simplement disparu des listings, des situations que l’on ne voit jamais avec les organisateurs bénévoles ou alors qui se gèrent avec calme et courtoisie.

Tant bien que mal nous prenons le départ de la course sans avoir revu Carole, où était-elle passée ? Mystère. Je pars donc de loin sans taper dans la main des amis, rejoins d’abord Marie-Claude, puis Carole (ouf) et enfin Dorothée avec un petit mot pour chacune -je n’ai pas vu Alain.

Le parcours vallonné commence par un mur dans lequel la plupart des concurrents alternent marche et course avant quelques passages sur sentiers. La fatigue de fin de saison rend la tâche difficile pour tout le monde.

Une crampe m’oblige à un arrêt étirements à deux kilomètres de l’arrivée, juste avant une descente raide sur sentier piégeux que tous abordent avec prudence pour éviter la chute dont le risque est augmenté par la tombée de la nuit et tout simplement la fatigue de fin de course accentuée par une journée de travail.

C’est dans l’une des dernières montées que Dorothée me rejoint, elle m’avait vu de loin ce qui accroissait sa motivation, nous courons ensuite ensemble pour se relancer mutuellement.

Chacun finalement est satisfait de sa course dont nous reparlons autour d’une grillade et une bière après le podium de Marie-Claude.




photos : Organisateur

vendredi 12 juillet 2019

LA COURSE DU SOLEIL



Comme la semaine précédente, c’est un vendredi soir qu’avait lieu la course varoise de La Londe des Maures à laquelle je me suis rendu en compagnie d’Élise, qui a son niveau était finaliste du challenge « Défi 8 », certaine de rester dans le top 5 du classement, elle pouvait prétendre à gagner une ou plusieurs places.

Ma forme n’avait pas évolué en une semaine, et je partais modestement à mon allure marathon sur un parcours qui était présenté comme un dix kilomètres roulants.

En fait de parcours roulant, une succession de faux plat nous attendait ainsi qu’une moitié du parcours sur piste en terre et même quelques mètres sur sable !

La chaleur en revanche était beaucoup moins étouffante qu’à La Farlède huit jours avant et les passages ombragés étaient bienvenus.

Rien d’exceptionnel dans mon résultat (52 minutes), je réduis pourtant l’écart avec Élise par rapport à La Farlède, 7 minutes au lieu de 15, la chaleur m’avait vraiment fait mal !

En 45 minutes, Élise réalise une belle performance lui permettant de gagner une place au challenge « Défi 8 » et de monter sur le podium de sa catégorie. Bravo championne !

Après la remise des prix, une bière, une pizza et retour à Nice. Le lendemain m’attendait une fiesta familiale, Élise portera pour sa part la casquette d’organisatrice des Foulées Contoises, ce sont d'autres formes de sport d'endurance !



lundi 1 juillet 2019

LA VERTICALE DU CHÂTEAU



Après la ballade varoise campagnarde de la veille, c’est à Nice que je prenais un dossard pour une course d’un genre différent.

Organisé par la FSGT à l’occasion de la Fête du Château, sorte de fête du l’Huma locale, le parcours de deux kilomètres seulement est pour moitié en côte puis le contournement de la Tour Bellanda, quelques escaliers, et enfin le site de la Fête mais heureusement avant l’ouverture au public, un passage dans les allées bordés des stands de la CGT, ATTAC, PCF ou autres France Insoumise.

Une organisation très artisanale mais néanmoins sympathique fait de cet évènement un moment convivial très discret (quarante participants seulement). Quelques erreurs de parcours de certains concurrents, une ligne d’arrivée incertaine et un ravitaillement dont nous nous sommes longtemps demandé s’il avait vraiment lieu n’ont pas gâché l’instant en attendant la proclamation des résultats.

La victoire de notre Président Julien sur cette course, pour la deuxième fois, est évidemment une grande fierté pour Courir à Peillon !

L’infiltration d’un photographe monégasque a permis quelques photos, ci-dessous.

Marc

Vue sur Nice et la Tour Bellanda

Dorothée
 
Julien narrant sa prouesse

dimanche 30 juin 2019

LA FARLÈDOISE



Si la course était prévue de longue date, la canicule ne l’était pas pour cette escapade varoise dans le cadre du challenge « Défi 7 » auquel je participe sans figurer au classement final faute d’un nombre de course suffisant.

Peu importe, l’occasion était aussi de découvrir de nouveaux parcours et de partager le déplacement avec Élise, qui très modestement pensait se contenter de glaner quelques points au classement.

En raison de la chaleur, le départ fut décalé de trente minutes, le temps de boire un rafraîchissement (mais pas une bière) et de remplir mon bidon d’eau fraîche.

Élise m’avait indiqué sa petite forme et proposé de courir ensemble en allure footing, ce que j’acceptais avec une prétention très masculine, à condition que ce ne soit pas une contrainte si l’un trouvait que l’autre n’allait pas assez vite ou, à l’inverse, que l’effort était trop conséquent pour une course en duo.

Il m’a fallu moins d’un hectomètre pour constater que sa méforme était amplement surestimée et la laissait poursuivre son chemin en lui souhaitant bonne course.

Il m’a fallu moins d’un autre hectomètre pour constater que mon manque d’entraînement post-marathon et la chaleur étouffante ne me permettraient pas la moindre performance fut-ce à titre symbolique.

Après un passage en ville le circuit empruntait une petite route bordée de vergers puis un chemin de terre entre vignes et rivière.

Si le passage dans les vignes m’a immédiatement rappelé les mésaventures de cross de notre président Julien, le risque de laisser sa chaussure dans la boue était inexistant en cette saison, en revanche, le nuage de poussières formé par les concurrents me précédant ne rendait pas le passage si bucolique. Fort heureusement nous bifurquons, bien que provisoirement, dans un sous-bois.

Au ravitaillement de la mi-course, je remplis mon bidon d’un demi-litre déjà vide et m’arrosais un peu le visage et la nuque, salés par la transpiration.

Au loin, le soleil disparaissait lentement derrière les collines, laissant une emprunte orangée dans le ciel tandis que les kilomètres s’égrainent jusqu’à une partie plus urbaine du parcours où quelques habitants, armés de leur tuyau d’arrosage, nous rafraichissent. C’est très agréable quand le débit est réglé en mode brumisateur léger plutôt que sur lance à incendie…

Je franchis la ligne d’arrivée un quart d’heure après Élise qui réalise une superbe performance en engrangeant suffisamment de points pour entrer dans le top cinq du challenge, ce qui la rend d’autant plus joyeuse que ce bond dans le classement lui était inattendu.

Après l’effort, nous nous restaurons et buvons désormais une bonne bière fraîche avant de reprendre la route.

Demain m’attend un autre type de course…

Le départ