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mercredi 24 octobre 2018

LE JOUR D'AVANT


C’est dans les mines du Nord que Sorj Chalandon conduit cette fois le lecteur, avec pour cadre la catastrophe de Lièvin du 27 décembre 1974, d’où quarante-deux mineurs ne reviendront pas. Joseph Flavent est l’un d’entre eux, son frère Michel veut le venger. « Venge-nous de la mine » lui a écrit son père avant de mourir.

Avec son style simple, Sorj Chalandon décrit l’enfer de la mine, la vie des mineurs, des enfants, des femmes, des mères.

Ce n’est pas un Germinal des temps modernes, Michel Flavent n’est pas Etienne Lantier, il n'est jamais descendu au fond, il vit avec le souvenir d’un drame, d’un coup de grisou, d’un sacrifice humain sur l’autel de la rentabilité.

« Le jour d’avant » est un roman si bouleversant que le lecteur doit parfois interrompre sa lecture pour lever des yeux humides.






dimanche 21 octobre 2018

D’AMSTERDAM A SAINT-TROPEZ


Ce dimanche, les couleurs de Courir à Peillon voyageaient dans la capitale des Pays-Bas pour sept d’entre nous, et dans la célèbre cité varoise pour six autres et une fois encore les résultats furent, sinon atteints, au moins approchés sans regrets.

Au marathon d’Amsterdam, Sébastien courrait le marathon de ses quarante printemps, accompagné par quelques amateurs de la distance reine. En direct sur la ligne d’arrivée, nos envoyés spéciaux recueillaient les témoignages de chacun. (Les temps sont à confirmer par les chronométreurs officiels).

Sébastien, 3h06’ : « J’ai craqué mais super content ! Un bon retour après trois ans d’arrêts sur le marathon ». Souhaitons que ce retour lui donne envie de renouveler l’expérience.

Julien, 3h07’ : « Quand j’ai vu le meneur d’allure me distancer au vingt-sixième kilomètre, j’ai ralenti pour ne pas m’effondrer ». Bien vu Président, seulement sept minutes perdues en quinze kilomètres, c’est peu quand on est en difficulté sur un marathon.

Gregory, 3h10’ : « Craquage au trente-sixième kilomètre mais pas déçu, on ne peut pas battre son record à chaque fois ». Notons que le précédent record de 3h07’29’’ n’est ancien que de six mois (Brighton, 15 avril 2018).

Annabel, 3h28’ : « Et voilà, c’est passé ». Et c’est même largement passé, son précédent record étant de 3h45’, une progression de dix-sept minutes en moins de deux ans !

Thomas, 3h28’ : « 535 kilomètres de préparation et 35 sorties plus tard ». Thomas était le seul néo-marathonien du jour.

Séverine, 3h42’ (nouveau record) : « P…, qui c’est qui a volé » notons que la syntaxe du propos est excusable après un tel effort. Un témoignage de Julien précisait « A l’arrivée elle sautait partout, c’était énorme », Sébastien nous précise « Je la vois, elle vole encore ».

Thierry, 3h49’ (nouveau record) : « J’ai épousé une championne ».

Séverine, contente, toute en modération et en retenue après avoir battu son record


Quant à Saint-Tropez, les six représentants noirs et verts étaient coureurs pour cinq d’entre eux et bénévole pour Jean-Claude B.

Tous inscrits sur la course de seize kilomètres, dans un parcours vallonné, trop étroit dans les premiers kilomètres pour mille deux cents coureurs, l’épreuve aurait mérité un départ différé pour chacune des distances (huit et seize kilomètres), au moins deux concurrents ayant été victimes de chute dans les premiers hectomètres, piégés par les trottoirs, ralentisseurs, chaînes ou bites d’amarrages.

Après ce début difficile, le parcours rejoignait la citadelle avant de redescendre vers le port en longeant la mer et les ruelles de la vielle ville puis s’évadait sur quelques routes de campagnes.

Franck en 58’44’’ se classe septième et deuxième sénior, satisfait d’avoir devancé dans les dernières longueurs quelques-uns de ses adversaires préférés.

Elise, 1 h 13’44’’ deuxième séniore (84e sur 666), achevait sa préparation au semi-marathon duo Nice-Cannes.

Dorothée, 1 h 26’48’’ (311e sur 666) et Carole, 1 h 34’56’’ (459e sur 666) s’accordaient la course en dernier test avant le marathon Nice-Cannes dans deux semaines. Elles sont au top !

Pour ma part, en 1 h 21’31’’ (217e sur 666), je me confirme les bonnes sensations en course après l’Urban trail de Hyères dimanche dernier.

Carole (photo Claude Eyraud)


dimanche 14 octobre 2018

TRAIL URBAIN ET TOURISTIQUE DE HYÈRES


Maintenant que je n’ai plus de côtes cassées, de muscles déchirés ni de tendons inflammés, j’ai pu retrouver ce matin, et souhaitons que ce soit pour longtemps, le plaisir d’accrocher un dossard à l’occasion d’une course à pied.

Cela s’est passé à Hyères, dans le Var, avec Jérémy accompagné de femme et enfant à l’occasion de l’Urban Trail de la ville.

Depuis plusieurs années, le concept du trail, originellement montagnard, s’est exporté en ville et les organisateurs rivalisent d’originalité pour faire passer les coureurs dans les sentiers, les parcs, les escaliers, les ruelles et tous autres passages méconnus.

Pour sa version hyèroise, le tourisme s’invitait à cette compétition atypique.

Jérémy, habitué de l’épreuve, m’en décrit les aspects techniques, me révélant les principales difficultés et particularités, à commencer par les deux cent cinquante marches montant vers la colline dite du paradis, qui n’en n’était pas vraiment un !

Puis le parcours alternera sentiers, routes, montées et descentes rendant cette compétition très éprouvante et nerveuse avec de très nombreuses relances.

Faute d’une préparation conséquente, je fais au mieux, ressent bien mes lacunes dans les montées, mais le plus important est de profiter du parcours longeant un castel néo roman, poursuivant par une porte médiévale, redescendant par des venelles fleuries, franchissant la porte Saint-Paul, avant d’escalader le sentier jusqu’aux remparts et vestiges de l’ancien château d’où un bref arrêt s’impose pour admirer le panorama sur la ville et la mer.

La redescente vers l’arrivée se fait par des ruelles étroites, ponctuée de nombreux virages
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Un résultat plutôt satisfaisant finalement, loin de mon meilleur niveau, mais très motivant. Jérémy pour sa part, reprenant la compétition après une pause biberon, couches et Dolodent, se réjouit d’un classement plus qu’honorable.

Tiens, pensais-je, je devrais proposer cette course à mes athlètes tant elle résume le travail de début de saison…
  

samedi 13 octobre 2018

LE GRAND MARIN


« Il faudrait toujours être en route pour l’Alaska » est le préambule de Catherine Poulain dans ce roman. Une femme fuit son village du Sud de la France pour aller pêcher le flétan en Alaska. Tout y est rude, la vie au grand large au milieu d’hommes qui ne lui font pas de cadeau, elle lutte pour être traiter comme eux, être leur égal, surmonter les tempêtes. Les retours au port de Kodiak ne sont pas plus faciles, Lily doit se faire une place dans un village de misère ou règne la pauvreté, la difficulté de trouver un travail avant que n’ouvre une nouvelle période de pêche, l’alcool, le crack, le désœuvrement, les rêves anéantis.

Pour son premier roman, Catherine Poulain, nous ouvre les portes d’un monde lointain avec justesse, où tendresse et rudesse sont étrangement mêlées.