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jeudi 25 avril 2019

DANS LES SALLES AVEC UN GRAND ÉCRAN



Mettant à profit un bobo sportif, j’ai passé quelques heures dans les salles obscures qui sentent le popcorn. Mais, procrastinant à la rédaction de ce blog, certains depuis ne sont plus à l’affiche !

Grâce à Dieu (François Ozon) :

Les avertissements dans les génériques de début et fin sur la présomption d’innocence des protagonistes dont les noms sont conservés étant parfaitement clairs, je n’y reviendrais pas.
Le film s’attache non pas à la pédophilie dans l’église mais aux questions que se posent les victimes devenues adultes. Pourquoi leur famille n’a rien fait ou pas grand-chose ? Doivent-ils remettre en cause leur foi et la religion elle-même ? En (re)parler aujourd’hui ne risque-t-il pas de jeter l’opprobre sur tout le clergé ? Les questions sont bien posées, au spectateur de trouver sa réponse, le film n’est pas à charge.

Convoi Exceptionnel (Bertrand Blier) :

La vie n’est qu’un film et Blier en joue, mélangeant les scénarios et inversant les rôles. C’est inattendu, et surréaliste comme Blier sait le faire à travers le duo Clavier-Depardieu.
De toute façon j’adore Blier.



Marie Stuart, Rein d’Écosse (Josie Rourke) :

Un film historique sur le retour dans son pays de la veuve de François II, cherchant à reconquérir son trône, ce qui n’est pas du goût de tout le monde et particulièrement de la Reine d’Angleterre Elisabeth Ière. Les deux jeunes femmes deviendront vite des ennemies irréconciliables tout en devant faire face aux conspirations de leurs propres cours dominés par les hommes.

Mon Inconnue (Hugo Gélin) :

Une comédie à la fois romantique, surréaliste et drôle sur le thème de « ce qu’aurait pu être ma vie ». Benjamin Lavernhe est un second rôle qui pourrait prendre du galon dans les années qui viennent.

Celle que vous croyez (Safy Nebbou) : Je me suis ennuyé, le film n’est pas resté longtemps à l’affiche et c’est très bien comme ça.

Curiosa (Lou Jeunet) : Censé être un film d’amour au XIXe siècle à travers la trahison de deux amis. C’est creux et sans intérêt, j’ai dormi.

mercredi 24 avril 2019

LE TOUR DU MONDE DU ROI ZIBELINE



Lorsque Auguste Beljowski et sa compagne Aphanasie rencontrent Benjamin Franklin c’est après un long périple qui mena le comte de sa Hongrie natale à l’armée autrichienne. Fait prisonnier en Russie, il s’évade en bateau, rejoint le Japon, Macao avant de devenir roi de Madagascar.


Le personnage a réellement existé et Jean-Christophe RUFIN s’attache à sa personnalité -romancée- partagée entre l’enseignement de la philosophie par son précepteur français et celui de l’art militaire par un père méprisant.

RUFIN nous mène dans un roman d’aventures et de voyages au XVIIIe siècle, où se mêlent l’amitié, l’amour, les complots ou les alliances.


lundi 1 avril 2019

LETTRE À UN MINABLE



Ô toi, petit chef ambitieux de gravir lentement les échelons de l’entreprise ferroviaire qui t’emploie qui eut la pitoyable idée d’envoyer ton équipe de contrôleurs assermentés faire leur labeur aux heures de pointe le premier jour du mois dans une gare où tu savais pertinemment que nombre de salariés n’aurait pas encore eu le temps de renouveler l’abonnement mensuel échu depuis la veille au soir dans l’unique but de t’attirer la faveur des statistiques et la gratitude de tes chefs, tu ne mérites que le mépris.

Le mépris de tous ceux qui, pris en flagrant délit de fraude, et j’en fus, durent s’acquitter d’une majoration substantielle et d’une amende pour avoir contrevenu aux règles relatives aux titres de transports ferroviaires valides, mais aussi le mépris de tes collègues dont tu savais sans nul doute que la plus grande partie des contrevenants s’agaçant de ta médiocrité s’en prendraient à eux.

Les passagers grossiers, injurieux, colériques ne valent certes pas mieux que toi, pour autant, tes collègues ont fait leur boulot en allant à contre-cœur se faire vilipender pour ton seul carriérisme et je salue leur calme, leur sérénité face aux grondements et l’agitation des passagers.

Je te souhaite que les poils du cul te poussent de façon permanente et ininterrompue jusqu’à ton pot de départ en retraite et que tu ne puisses ni les couper, ni les raser de sorte qu’ils soient suffisamment longs pour que tu te prennes les pieds dedans.