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mercredi 27 janvier 2021

NÉ D’AUCUNE FEMME

 

Dans le secret et l’anonymat de la confession un prêtre a pour mission de récupérer les cahiers de Rose, une femme dont on a volé la vie.

Ces cahiers révèlent à la fois la souffrance et la résilience de Rose dans un témoignage bouleversant et malgré tout teinté d’une lueur d’espoir.

Avec ce roman je découvrais l’auteur Patrick BOUYSSE et son écriture parfois déroutante. « Né d’aucune femme » est de ces romans que l’on ne veut plus lâcher après en avoir commencé la lecture.

 

"Elle aurait voulu s’arrêter de marcher, se tourner vers le frais miroir aux joues rosies par la fraîcheur du matin lui expliquer les raisons de son choix. Elle n’en fit rien, par peur de trouver dans un regard transparent quelques raisons de faire demi-tour, une raison qui n’aurait jamais été suffisante, mais qu’elle aurait pu considérer comme telle dans un accès de faiblesse. Sachant cela et pas davantage que cela, elle continua d’avancer sans un mot. Les filles la suivirent en laissant la question suspendue dans l’air. Au bout d’un moment, après avoir longuement réfléchi, elle prononça des mots, comme surgis de la terre ; ils pénétrèrent la plante de ses pieds, remontèrent dans ses jambes malingres et son ventre tendu qui les avait toute portées, pour enfin parvenir dans sa bouche : « vous serez mieux là-bas, pour l’instant. » Nul minois ne protesta, se fermant sur l’instant, tentant de s’ouvrir sur le mieux et le là-bas, ce que seul un enfant peut faire, déléguer les formes du temps au profit d’un adulte en qui il n’a pas d’autre choix que de placer sa confiance."

dimanche 17 janvier 2021

DANS LE MURMURE DES FEUILLES QUI DANSENT


Je découvre l’auteure Agnès LEDIG dans ce roman inattendu et surprenant, l’histoire de cinq personnages principaux, les uns dans une relation épistolaire, les autres dans un amour fraternel sans limite. Les premières pages du roman semblent très mignonnettes, presque mielleuses et l’on se demande si l’on ira au bout. On continue surtout parce qu’on s’attache à l’un des personnages (moi c’était Thomas) sans comprendre le lien entre le trio Annaëlle, Hervé, Jocelyne et la fratrie Thomas et Simon.

Ce n’est qu’à la moitié du livre que ce lien est une évidence et que les indices qui étaient glissés avant confirment le croisement des histoires.

Alors de mignonet et mielleux le roman devient bouleversant et émouvant, osons dire jusqu’aux larmes, car les cinq personnages sont cinq oiseaux blessés qui se battent pour vivre, malgré les séquelles d’un accident, malgré la routine, malgré la maladie, malgré la solitude, malgré la place que prend l’amour. Tous n’y arriveront pas, certains s’y prendront mal.