Ce samedi matin, à la caisse d’un
supermarché, il est encore assez tôt et ce n’est pas encore la foule écrasante
des fins de semaines.
J’attends patiemment mon tour quand une femme
se présente dans la file d’attente, elle doit avoir une cinquantaine d’années,
peut être un plus et porte le voile. Elle n’a pas beaucoup d’achats, juste le
contenu d’un de ces paniers en plastique et à roulettes mis à la disposition de
la clientèle à l’entrée du magasin. Après un rapide récapitulatif de ses achats
elle s’aperçoit qu’elle a oublié un article qu’elle va aussitôt chercher en
rayon.
Je dépose mes articles sur le
tapis roulant tandis qu’un homme arrive, avec si peu d’achat qu’il n’a ni
panier ni chariot, juste avant que la femme ne revienne. L’homme passe aussitôt
après moi.
La femme l’interpelle et lui fait
observer qu’elle était là avant lui, l’homme réfute cette idée mais la femme
insiste et l’homme argumente qu’il y avait bien un panier par terre mais que la
femme est arrivé après.
Je fais observer à l’homme qu’en
effet la femme était arrivée avant lui, mais l’homme ne démord pas et le ton
monte. L’homme me prend à témoin. Lassé de cette dispute débile, je lui dis que
j’ai mieux à faire que de me chamailler pour une histoire aussi futile qu’une
place dans la file d’attente.
Mais au lieu de s’arrêter là, l’histoire
prend une autre tournure.
« Je connais bien leur
pratique » précise l’homme avant de préciser « je les connais bien, j’ai
fait la guerre d’Algérie ».
Nous y voilà. L’homme sans doute
aurait-il montré courtoisie et bonne éducation si la femme avait eu une origine
plus européenne.
Sa réflexion suffit à transformer
mon agacement en colère. « La guerre d’Algérie n’a rien à voir là-dedans »
rétorquè-je, avant de lui préciser sans ménagement qu’il était un con.
Puis je souhaitais une bonne
journée et un bon dimanche à la caissière ainsi qu’aux deux protagonistes un
peu surpris.
revendication adolescente (1984) |
C'est pas bien de traiter les gens de con Antoine ;-) Même les cons.
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