La particularité du cross en
général, et du cross court en particulier et la rapidité du départ. Pour éviter
de piétiner dans le peloton, on joue un peu des coudes, on se fraye un chemin
afin de se positionner.
Le cross Amnesty International de
Valbonne échappe d’autant moins à la règle que les premiers mètres se disputent
sur un sentier étroit avant que le parcours se poursuive ensuite dans les rues
de la technopole de Sophia Antipolis.
Un groupe de 3 coureurs caracole
en tête, tandis que je les suis à moins de dix mètres sans parvenir à revenir
sur eux tant le rythme est élevé (le premier kilomètre en 3’39’’) !
Mais je me sens capable de faire
un bon résultat d’autant que l’an passé, mon ami co-entraîneur, sur cette même
course, s’était enorgueilli d’un podium dans sa catégorie. Cela me motivait
forcément.
Je reste sagement au contact avant
de rejoindre la féminine du groupe, Corinne, un athlète que j’ai déjà vu sur
des courses sans la connaître vraiment.
Après la partie bitume, alors que
nous longeons la Bouillide sur la piste de la Source, je n’entends plus Corinne
et ne perds pas de vue les deux premiers de la course. Ils sont proches, mon écart
se réduit avec le deuxième alors que nous arrivons à la mi-course. Je parviens
à le rejoindre mais je sens qu’il est derrière moi.
Je ne veux rien lâcher dans ce
dernier kilomètre, en montée quasi-ininterrompue. Je veux conserver cette
deuxième place, cela ne m’est jamais arrivé sur une course. En venant j’escomptais
bien un podium par catégorie, j’avais vu les temps de l’an dernier, c’était
jouable !
Dernier virage, il ne reste que
cent cinquante mètres, j’accélère encore tentant le tout pour le tout, au cas
où le troisième viendrait se lancer dans un sprint pour revenir. Je ne veux pas
de ce scénario. Je ne l’entends plus derrière moi, plus que quelques foulées maintenant !
Nous nous serrons la main après l’arrivée,
mon immense sourire malgré l’essoufflement en dit long sur cette satisfaction
que je savoure. Je m’empresse d’annoncer la nouvelle par texto aux plus proches
pour leur faire partager ma prouesse héroïque (si, si).
C’est mon premier podium
individuel ! Je me suis placé à la deuxième place d’une course ! Je suis
heureux d’écarter mon Marathon berlinois en demi-teinte en terminant l’année
avec une belle réussite.
Finalement, les résultats ont été
serrés. Si le premier gagne avec une minute d’avance, mes trois poursuivants pointent
entre cinq à quinze secondes seulement après moi. Il s’en est fallu de très
peu.
Sourire jubilatoire après l'effort ! |
la preuve en image ! |
Mais où va-t-il s'arrêter ??? Toutes mes félicitations, cher Antoine.
RépondreSupprimerBravo ! J'espère que ce cross aura permis de faire libérer tous les prisonniers politiques de Valbonne et abolir la torture des opposants au régime de cette ville.
RépondreSupprimerEt ce n'est qu'un début ; le combat continue. Mais sans courir. Amnesty devrait aussi lutter contre la torture par le cross.
Cher Anonyme,
SupprimerAmnesty lutte aussi contre des blogueurs emprisonnés qui ont osés s'exprimer.
Un commentaire humoristique comme le vôtre peut être puni de plusieurs années de prisons dans certains pays ! (voir sur ce blog : "Pendant ce temps-là, au Bengladesh")
Bon dimanche