Mon dixième marathon ne pouvait
avoir lieu que dans ma ville natale, accompagné de deux acolytes de club et non
sans quelques déboires de transport que fût un avion raté pour l’un d’entre
eux, mais l’accueil familial chaleureux dissipera vite ce malheureux
contretemps.
Passage indispensable au village
marathon pour le retrait du dossard, bavardages sur les stands, dégustation de
vins de Loire ce qui n’est pas très sportif, j’en conviens, mais il fallait
faire passer le goût infâme de la boisson énergétique du sponsor Etixx
(nommons-le), que nous prendrons soin d’éviter sur les ravitaillements du
lendemain sur la course.
La météo est une des
préoccupations du marathonien, et si nous sommes satisfaits de la température
comme de l’absence de pluie, le vent en revanche pourrait jouer les arbitres.
Sur le parvis de la cathédrale,
ce dimanche matin, je dois courir à l’ancienne, c’est-à-dire sans montre GPS,
oubliée à Nice. Je crains un peu cette contrainte de dernière minute mais il
est trop tard pour se lamenter, je suis dans le sas de départ avec une pensée
pour David et Jean-Claude.
Ce marathon se court en deux
boucles, la première faisant une incursion à Trentemoult, pour le reste la
visite marathonienne nous conduira sur le cours des 50 otages, Saint-Sébastien,
les anciens chantiers navals habilement réaménagés, les machines de l’île et
son célèbre éléphant, la place Royale, la place Maréchal Foch (dite place Louis
XVI), Gambetta, le jardin des plantes. Les derniers kilomètres nous conduisant
à la cité des congrès en longeant le canal Saint-Félix.
Comme prévu, le vent complique
largement la tâche des presque 4 000 participants et les passages sur la
Loire ne facilitent évidemment rien. Les quelques côtes du parcours semblent
plus raides au deuxième passage.
Finalement, si je me suis bien
débrouillé de cette course sans montre sophistiquée, le vent a bel et bien eu
raison de moi au trente-sixième kilomètre, l’allure baisse sévèrement dans la
deuxième montée de la rue Tournefort, si bien nommée quand on lutte contre
Eole.
Je tenterais péniblement de
relancer, mais la deuxième montée du jardin des plantes au trente-huitième
kilomètre met un terme à l’idée de battre mon record milanais.
En 3 heures 28 minutes et 41
secondes, je signe cependant mon deuxième meilleur chrono sur marathon. Quand à
mes deux camarades, Jean-Claude réalise son troisième meilleur temps depuis
qu’il est vétéran en 3 heures 38 –ce qui est une satisfaction pour l’entraîneur
que je suis désormais- et David termine en 4 heures 17 une course qu’il n’avait
pas pu préparer.
L’après-midi fut consacré au
farniente sous le soleil breton de la maison maternelle, tout en esquissant le
projet du marathon 2016 !
Départ imminent (photo organisateur) |
deuxième passage au Jardin des Plantes |
Le long de la Loire |
Beau récit. Bravo. En suivant ta fin de course à distance, j'ai eu un peu peur... on ne t'arrêtait plus. Ils avaient oublié d'arrêter leur machine et je voyais la distance qui dépassait allègrement les les 43 km et le temps qui filait. Encore une histoire de Vins de Loire sans doute. Puis, la machine se fit raisonnable et revint en arrière.
RépondreSupprimerSi après un tel récit l'ami italien ne se décide pas (enfin!), c'est à n'y rien comprendre!!! Bravo et merci Antoine.
RépondreSupprimer