« Je ne suis pas au point ce
matin ». C’est par ce commentaire laconique et prémonitoire de la suite
des évènements que j’évaluais mon état de forme à l’échauffement où tout n’était
pas à mettre sur le compte d’une nuit courte, même pas séquelle d’un lendemain
de soirée tardive et arrosée. Un cumul de fatigue tout simplement.
Toujours est-il que je ne prenais
pas le départ de ce trail de 18 kilomètres dans les meilleures dispositions ce
que les premières pentes m’ont vite confirmé.
Je me posais alors la question de
poursuivre la course ou de prendre la tangente. À trois semaines d’un marathon
il me paraissait raisonnable d’alléger ma sortie et ne pas accumuler de fatigue,
les jambes m’ont parlé et réclamé une pause qu’il m’était difficile de refuser.
Ajoutant à cela que les orages de la veille et la nuit avaient ajouté de la difficulté
au parcours nature et que la fatigue conduit à une baisse de la vigilance, je
ne voulais pas prendre de risque.
Alors, à l’endroit où les deux
parcours de courses (11 et 18 kilomètres) se séparaient, j’ai décroché mon
dossard sans regret et poursuivi sur le « petit » parcours en footing,
prenant le temps de quelques photos.
Une difficulté à gérer à laquelle
je ne m’attendais pas, est que les premiers concurrents m’ont rejoint, soit après
être partis une demi-heure plus tard pour les coureurs du 11 kilomètres, soit
pour avoir parcouru 7 kilomètres de plus pour les autres ! Je veillais
donc à m’écarter du parcours pour les laisser passer tout en observant la
vitesse impressionnante à laquelle les plus rapides dévalaient les sentiers
étroits et glissants.
Les copains de Peillon, quant à eux, réalisaient de
belles performances et quelques podiums mérités et les nouvelles venant du semi-marathon
de Nice étaient également satisfaisantes au niveau des résultats
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