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lundi 1 avril 2013

NOUS SOMMES PHILIPPIDES



En attendant les marathons de Paris et Milan, je vous propose ce poème que j'ai écrit l'an dernier après le marathon de Marseille.

***

Nous sommes peut-être quatre ou cinq mille
Nous attendons un coup de feu
Le froid nous fige dans la ville
Pourtant nous sommes tous heureux
Sur le bitume de ce boulevard
Quatre épingles fixent les dossards
Du néophyte au vieux briscard
A huit heures trente c’est le départ
Quatre dizaines de kilomètres
Jusqu’à l’arrêt des chronomètres
Vers nos passions vers nos souffrances
Vers la lubie de nos errances

Nous sommes peut-être quatre ou cinq mille
Prenant d’assaut les rues d’une ville
La foule avance vers le même but
Lentement  glissent les   minutes
Fluidité sans bousculade
Les braves sont bons camarades
Mètre après mètre la foule s’étire
Et peu à peu chacun transpire

Enfin se sont dressées les tables
Une collation indispensable
Bout de banane ou abricot
Quelques fruits secs et un peu d’eau
Nous réconfortent dans l’effort
Redonnent une force à nos corps
Simple verre d’eau si bienvenu
Que nous buvons sans retenue
Et une éponge sur nos casquettes
Un peu de fraîcheur sur nos têtes

Le but est à demi atteint
Encore autant et c’est la fin
Parfois le doute s’empare de nous
On pense n’en pas voir le bout
L’un d’entre nous veut s’arrêter
D’un signe on veut l’en empêcher
Mais notre rage est intérieure
Nous entendons battre nos cœurs

Soudain un mur imaginaire
S’élève sur nos itinéraires
Certains ne le verront jamais
Ou même ignore ce muret
D’autres si heurtent rendant les armes
Chemin de croix et de faiblesse
De déception parfois de larmes
Ils capitulent avec tristesse
Commence alors un long calvaire
Comme une descente en enfer

Et ceux qui peuvent encore courir
N’ont pas pour autant le sourire
Les jambes sont si douloureuses
Des mécaniques en trotteuses
Elles paraissent de plomb et bois
Mais elles nous portent et on y croit
La volonté prend le dessus
On ne s’avouera pas vaincu
C’est la tête qui court désormais
Comme si elle prenait un relais

Plus que deux hectomètres ou trois
Le but est là, nous tend les bras
Lorsqu’enfin c’est la délivrance
Le fruit de la persévérance
Certains s’effondrent d’autres jubilent
Quel souvenir indélébile !
On nous orne d’une médaille
Qu’on gagne ou pas cette bataille
On parle enfin de notre exploit
A nos amis qu’on aperçoit
Nous sommes maîtres du bitume
Nous avons décroché la lune

Demain matin dans nos familles
Nous parlerons de nos prouesses
Vu par des yeux d’enfants qui brillent
Nous sommes tous des Philippidès







PS : Je souhaite une bonne dernière semaine de préparation à David, Julien, Arno et Sébastien, on se retrouve juste après pour boire un verre à nos prouesses !

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