Sur cette course nocturne, mon
objectif, après une convalescence pour tendinite, était de courir tranquillement
pour voir si la blessure était définitivement consolidée. Ainsi était-il décidé
de faire une course en duo avec David, l’entraîneur de la bande, dans le même
état physique que moi et qui plus est avait eu la veille au soir une réunion longue
et fastidieuse avec Julien, autre figure de Courir à Peillon. Ladite réunion étant
ponctuée de tests dont je tairais la teneur par respect pour leurs familles, l’état
de fatigue des deux larrons, proches de l’épuisement, était incompatible avec
une performance sportive digne de ce nom.
C’est donc avec un train de
sénateur que nous abordons les petites routes sinueuses et vallonnées, prenant
le temps de marcher quand la pente était trop raide ou se laissant aller à s’arrêter
aux trois ravitaillements mis en place par l’organisateur.
Je ressens toutefois une petite
frustration lorsque je me souviens de ma prestation sur cette course l’an
dernier, en grande forme j’avais accéléré à la mi-course.
Lorsqu’un groupe de spectateurs
enfants acclament les coureurs nous rentrons aisément dans leur jeu, tapant
dans la main de chacun des gamins. Puis, dans leur scintillement, les lucioles redevenaient
un public plus discret tout au long du parcours.
Nous franchissons une ligne d’arrivée
illuminée de torches après une heure six de course, c’est douze minutes de plus
que l’an passé, mais l’essentiel n’était pas là.
la danse des lampes frontales, (photo : Gilou) |
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