Cela avait beau être ma huitième
participation, le déroulement et le résultat de la course ont été
particulièrement inattendus.
La veille pourtant je
n’envisageais pas encore de participer à cette course à laquelle je viens
pourtant en voisin et se déroulant dans le magnifique cadre de la colline de
Gairaut offrant une vue superbe sur la ville de Nice, le conseiller
départemental du canton ne donnera d’ailleurs pas dans la demi-mesure en
qualifiant le panorama de plus belle vue du monde. On peut croire ce monsieur,
il s’y connait, c’est un élu. (1)
Notons cependant que c’est après
la course ou à l’échauffement que nous prenons le temps de regarder le paysage
en longeant le Canal de Gairault ou la magnifique cascade devant laquelle nous
passons à deux reprises.
Huit participations déjà, la
première en 2001 en plus d’une heure (pour 12,6 kilomètres) et la dernière en
2012. C’est l’édition de 2010 qui sera la plus faussement disputé en terminant
par un vrai-faux sprint d’anthologie avec mon ami Patrick Mottard.
Auréolé depuis la veille du
challenge Convivialitat, organisé par mon club Courir à Peillon, et que je
remportais pour la première fois après trois saisons au sein d’un groupe que je
co-entraîne depuis un an, c’est avec un esprit de performance de lendemain de
soirée que j’appréhendais la course sans prétendre à autre chose que d’y faire
ma sortie longue dominicale.
Pourtant rien ne s’y passe comme
prévu, et dans le bon sens du terme.
La première montée vers l’Aire
Saint Michel se fait avec une facilité dont je suis le premier surpris, tant le
dimanche précèdent un gros coup de fatigue m’avait contraint à réduire ma
sortie d’endurance de la moitié de sa durée.
Après avoir longé le Canal et
terminé la première boucle, un bref coup d’œil vers mes poursuivants à la
faveur d’un long virage me permet d’observer que si mon avance sur eux est
confortable elle ne leur est pas insurmontable et la deuxième ascension sera
déterminante, d’autant qu’il s’agit d’un petit groupe et certains d’entre eux
tenteront d’accélérer pour se départager avant l’arrivée.
Un spectateur s’occupant à
compter les coureurs m’annonce à la treizième place.
Treizième ! Les podiums
étant fait sur le classement général puis par catégorie (d’âge) sans qu’il y
ait de cumul, le calcul est simple. Trois premiers, trois séniors au moins
devant moi, je sais qu’il y a une féminine, deux de ma catégorie (V1 pour les
habitués, quadras pour les profanes), cela fait 3+3+1+2=9. Pour peu qu’il y ait
d’autres séniors ou des coureurs d’autres catégorie, en étant treizième je peux
très bien être le troisième quadra !
Raison de plus pour relancer
toujours et encore, non seulement pour distancer le quatorzième, mais aussi
pour tenter de revenir sur le douzième, dont je ne sais pas encore que c’est un
de mes collègues de club.
La deuxième boucle du parcours
restera toujours avec cette motivation, et mon classement ne bougera pas
jusqu’à la ligne d’arrivée après cinquante-huit minutes de course.
Quant à mes calculs, ils étaient
fondés, et je me classe troisième de ma catégorie !
Plus fort encore, les deux autres
représentants de Courir à Peillon présents à la course, montent sur le podium.
Giacomo deuxième « V2 » (quinquagénaire) et Jean-Robert deuxième
« V4 » (septuagénaire et plus).
Et le quatorzième ? Après
nous être serrés la main à l’arrivée, il m’avouera m’avoir toujours eu en ligne
de mire sans jamais réussir à revenir sur moi. Seulement quatorze secondes nous
séparent !
La cascade de Gairault |
(1) Lauriano AZINHEIRINHA, conseiller
départemental du 6e canton des Alpes-Maritimes et Adjoint de
territoire au conseil municipal de Nice
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