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mardi 12 février 2019

TRAIL DE BORMES-LES-MIMOSAS


À l’occasion de la phase finale du challenge « Défi 6 », l’équipe de Courir à Peillon avait prévu de joindre la convivialité au sport en arrivant à la veille dans la cité mimosiste afin de passer une soirée ensemble avant, peut-être, de rempiler au « Défi 7 ». Jean-Claude avait d’ores et déjà déclaré forfait en raison de son emploi du temps, ce fut ensuite au tour de Dorothée de renoncer la veille du départ, cloué au lit par une grippe, non sans nous implorer de donner des nouvelles.

Ainsi, le quatuor était composé d’Élise, Carole, Jérémy -venu en famille- et moi.

La première mission fut le retrait des dossards, Élise fut rassurée que sa requête d’être finalement inscrite sur la course de dix kilomètres soit satisfaite par les organisateurs puisqu’elle avait par mégarde coché la case de la distance double ce qui ne l’enchantait pas. Il était également important de prendre le dossard de Dorothée puisqu’un bon pour une bière après la course était inclus et que nous avions bien l’intention de la lui boire, avec son accord cependant.

Il s’ensuivit donc une spaghetti-party dans un appartement loué pour le week-end, après un jeu de piste un tantinet complexe pour trouver la clé dudit logement.

En l’absence de Dorothée, Carole se trouvait la seule concurrente de l’équipe à affronter la course de vingt kilomètres et mille mètres de dénivelé ! les trois autres partant une demi-heure plus tard pour moitié moins, tant en distance qu’en pente, cela me laissait amplement le temps de signaler Dorothée non-partante -afin que son absence aux pointages intermédiaires ne conduise pas les organisateurs à engager des recherches en imaginant un quelconque problème : perdue seule dans la forêt, blessée au fond d’un ravin, attaquée par une antilope des Cévennes, un dahut, enlevée par des extra-terrestres ou des gilets jaunes avec demande de rançon …. Mais je m’égare, et une fois le dossard de notre amie présenté au contrôle, je le glissais dans une de mes poches (le détail aura plus tard son importance).

La course part d’une ruelle du village, nous sommes plus de trois-cents partants, le premier kilomètre se court sur route (nous sommes tous équipés de chaussures prévues pour la course en nature). Autant dire que je peine à me sentir bien dans le début de la course et il faudra attendre le premier sentier -qui correspond à la première côte- pour être vraiment dans le sujet.

C’est à mi-course que se situe le point d’orgue de l’épreuve. Une ascension d’un kilomètre à 22%, ça pique un peu ! Fort heureusement la pluie ne s’est pas invitée, ce qui n’était pas exclu mais nous en serons quittes avec quelques gouttes à peine, ce passage-là en particulier aurait été plus difficile encore.

La descente alterne les passages techniques sur sentiers étroits, quelques parties plus roulantes, des portions pentues où la prudence est de mise. Parfois, on porte son regard sur un paysage magnifique malgré les nuages.

De retour dans la ville, nous devons encore franchir quelques escaliers et passer quelques ruelles avant la ligne d’arrivée située dans une légère côte pour ceux qui ont encore l’énergie de sprinter symboliquement pour gagner encore une place.

À l’annonce des résultats, nous sommes surpris de voir Dorothée classée tout en étant sous sa couette à cent kilomètres de là ! Ah oui. Son dossard étant dans ma poche, sa puce a été pointée… Nous nous empressons bien entendu de signaler la bévue à un chronométreur (qui râle un peu) et de faire déclasser notre amie.  

Cependant, l’incident est un peu vexant pour moi. Je sais que je n’ai pas maigri ces derniers mois, mais mon très léger arrondi abdominal ne permet pourtant pas de justifier que l’écart entre le dossard épinglé sur le ventre et celui plié dans ma poche arrière soit de dix secondes !

Quant au reste de l’équipe, Jérémy se classe vingtième malgré l’entraînement succinct que lui impose son statut de jeune papa, Élise est cinquième du classement féminin et il aura fallu à Carole trois heures vingt-cinq pour couvrir sa distance avec le courage immense et l’énergie qu’on lui connaît s’offrant même le luxe de sourire sur la photo prise dans les derniers hectomètres.

Après l’effort, le réconfort et c’est au restaurant que nous reprenons des forces avant la remise des prix du « Défi 6 » et ses lots vinicoles à souhait.


Carole dans les derniers hectomètres





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