À l’occasion de la phase finale
du challenge « Défi 6 », l’équipe de Courir à Peillon avait prévu de
joindre la convivialité au sport en arrivant à la veille dans la cité mimosiste
afin de passer une soirée ensemble avant, peut-être, de rempiler au « Défi
7 ». Jean-Claude avait d’ores et déjà déclaré forfait en raison de son
emploi du temps, ce fut ensuite au tour de Dorothée de renoncer la veille du
départ, cloué au lit par une grippe, non sans nous implorer de donner des
nouvelles.
Ainsi, le quatuor était composé d’Élise,
Carole, Jérémy -venu en famille- et moi.
La première mission fut le
retrait des dossards, Élise fut rassurée que sa requête d’être finalement
inscrite sur la course de dix kilomètres soit satisfaite par les organisateurs
puisqu’elle avait par mégarde coché la case de la distance double ce qui ne l’enchantait
pas. Il était également important de prendre le dossard de Dorothée puisqu’un
bon pour une bière après la course était inclus et que nous avions bien l’intention
de la lui boire, avec son accord cependant.
Il s’ensuivit donc une spaghetti-party
dans un appartement loué pour le week-end, après un jeu de piste un tantinet
complexe pour trouver la clé dudit logement.
En l’absence de Dorothée, Carole
se trouvait la seule concurrente de l’équipe à affronter la course de vingt
kilomètres et mille mètres de dénivelé ! les trois autres partant une
demi-heure plus tard pour moitié moins, tant en distance qu’en pente, cela me
laissait amplement le temps de signaler Dorothée non-partante -afin que son
absence aux pointages intermédiaires ne conduise pas les organisateurs à engager
des recherches en imaginant un quelconque problème : perdue seule dans la
forêt, blessée au fond d’un ravin, attaquée par une antilope des Cévennes, un
dahut, enlevée par des extra-terrestres ou des gilets jaunes avec demande de
rançon …. Mais je m’égare, et une fois le dossard de notre amie présenté au contrôle,
je le glissais dans une de mes poches (le détail aura plus tard son
importance).
La course part d’une ruelle du
village, nous sommes plus de trois-cents partants, le premier kilomètre se
court sur route (nous sommes tous équipés de chaussures prévues pour la course
en nature). Autant dire que je peine à me sentir bien dans le début de la
course et il faudra attendre le premier sentier -qui correspond à la première
côte- pour être vraiment dans le sujet.
C’est à mi-course que se situe le
point d’orgue de l’épreuve. Une ascension d’un kilomètre à 22%, ça pique un peu !
Fort heureusement la pluie ne s’est pas invitée, ce qui n’était pas exclu mais
nous en serons quittes avec quelques gouttes à peine, ce passage-là en
particulier aurait été plus difficile encore.
La descente alterne les passages
techniques sur sentiers étroits, quelques parties plus roulantes, des portions pentues
où la prudence est de mise. Parfois, on porte son regard sur un paysage magnifique
malgré les nuages.
De retour dans la ville, nous
devons encore franchir quelques escaliers et passer quelques ruelles avant la
ligne d’arrivée située dans une légère côte pour ceux qui ont encore l’énergie
de sprinter symboliquement pour gagner encore une place.
À l’annonce des résultats, nous
sommes surpris de voir Dorothée classée tout en étant sous sa couette à cent kilomètres
de là ! Ah oui. Son dossard étant dans ma poche, sa puce a été pointée… Nous
nous empressons bien entendu de signaler la bévue à un chronométreur (qui râle
un peu) et de faire déclasser notre amie.
Cependant, l’incident est un peu vexant
pour moi. Je sais que je n’ai pas maigri ces derniers mois, mais mon très léger
arrondi abdominal ne permet pourtant pas de justifier que l’écart entre le dossard
épinglé sur le ventre et celui plié dans ma poche arrière soit de dix secondes !
Quant au reste de l’équipe, Jérémy
se classe vingtième malgré l’entraînement succinct que lui impose son statut de
jeune papa, Élise
est cinquième du classement féminin et il aura fallu à Carole trois heures
vingt-cinq pour couvrir sa distance avec le courage immense et l’énergie qu’on
lui connaît s’offrant même le luxe de sourire sur la photo prise dans les
derniers hectomètres.
Après l’effort, le réconfort et c’est
au restaurant que nous reprenons des forces avant la remise des prix du « Défi
6 » et ses lots vinicoles à souhait.
Carole dans les derniers hectomètres |
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