Je n’avais encore jamais lu
Houellebecq, l’expérience vaut le détour (et je remercie celle qui m’a offert
ce livre à mon anniversaire), pour autant je ressors très mitigé de cette lecture.
« C’est un roman sur les
ravages d’un monde sans bonté, sans solidarité, (…) aussi un roman sur le
remords et le regret » dit la quatrième de couverture, mais à mon humble
avis c’est surtout un roman sur la dépression d’un homme dont la lecture est à déconseiller
au lecteur qui n’a pas trop le moral.
Le roman commence pour une rupture
sentimentale, un soulagement pour le lecteur tant le narrateur est odieux avec
la femme, qui par ailleurs tourne des vidéos pornos à l’insu de son compagnon.
Le narrateur décide alors de tout
plaquer, non sans prendre soin de résilier le bail de son appartement pour que
sa compagne ne puisse pas y rester mais sans lui dire -élégante rupture- et qu’elle
retourne dans son Japon natal.
Puis le narrateur sombre dans la dépression,
il décide alors de revoir ses anciennes compagnes (je ne suis pas sûr que ce
soit l’idée du siècle, enfin personnellement je ne ferais surement pas une
chose pareille pour soigner une dépression). Il se remémore sa vie sentimentale
et surtout sexuelle, je n’ai pas compté mais il est probable que les termes « bite »
et « chatte » soient les plus fréquemment utilisés dans la première
partie du roman.
Il retrouve ensuite son ami d’étude,
Aymeric, un agriculteur issu de l’aristocratie normande, dépressif, quitté par
sa femme. Cette deuxième partie du roman relatant beaucoup les difficultés du
monde agricole français actuel est la plus intéressante. Pour autant,
Houellebecq ne peut s’empêcher de faire intervenir un pédophile allemand, avec
description cela va de soi, puis de faire envisager par le narrateur l’assassinat
d’un enfant de cinq ans afin de reconquérir la mère qui l’avait quitté dix ans
auparavant en découvrant un adultère (encore ?).
Au passage, Freud est considéré
comme un guignol et Goethe un imbécile. Ce qui est certain c’est que Michel
Houellebecq n’est pas un prix Nobel.
Tu nous le vends bien, j'ai envie de ne pas le lire :-)
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