À l’instar des trois
mousquetaires qui étaient quatre, « Le Labyrinthe des esprits » est d’une
certaine manière le quatrième tome de la trilogie du « Cimetière des
livres oubliés ».
À Madrid et Barcelone, dans les
années de plombs de l’Espagne Franquiste, le ministre de l’Education Nationale est
enlevé, Alicia Gris, issue d’un nébuleux service de contre-police, est chargée
de le retrouver.
Le libraire Daniel Sempere et son
ami Fermin Romero de Torres se trouvent impliquée dans l’enquête d’Alicia Gris au
cours de laquelle on retrouve l’omniprésence des écrivains maudits David Martin
et Julian Carax.
Un roman passionnant, mêlant thriller
sombre, intrigue politique, mystères littéraires et réalité historique puisqu’outre
la période franquiste (l’histoire se déroule essentiellement en 1959 et 1960),
l’auteur reprend le thème encore tabou en Espagne des enfants volés pendant la
dictature.
Ce qui est nouveau dans ce roman
de Carlos Ruiz Zafón c’est un érotisme discret, une grivoiserie modérée, le
pouvoir de séduction des femmes et un humour politique subtil.
« Un sourire (féminin) qui
illumina toute sa journée et une partie de sa nuit. »
« Le taux de réunionite d’une
société est inversement proportionnel à celui de sa solvabilité intellectuelle :
à parler pour ne rien dire on pense peu et on agit encore moins. »
«- Pour raconter la vérité,
voilà pourquoi je suis devenu journaliste.
- Et quelle est la vérité ?
- Ça
il va falloir que tu demandes à ta mère. »
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