Paul Hansen est incarcéré au Canada, purgeant une peine de
deux ans avec Horton, un homme et demi, Hells Angels, qui a peur des souris et
de se faire couper les cheveux.
Paul est le fils d’un pasteur danois et d’une gérante de
cinéma d’art et d’essai. Il passe son enfance à Toulouse avant de s’installer
au Canada où il assiste à la déchéance de son père avant de devenir le
surintendant d’un ensemble cossu, il en est aussi le confident des résidents. C’était
avant le drame.
C’est une fable, une métaphore des temps modernes où l’homme
s’adapte à son environnement et son entourage, dans la cruauté ou la tendresse.
L’humour n’est jamais loin et l’écriture raffinée et fluide.
De quoi faire relativiser un confinement !
***
« Son attente a commencé dès
qu’il a reçu la lettre. Il est aussitôt redevenu le fils du prof qui aime les
enfants des autres, celui de sa femme qu’il ne voit plus depuis si longtemps,
celui à qui l’on promet d’en manger une s’il laisse traîner sa crosse dans
l’entrée. Il ressent en partie que cette mère l’a aimé même si elle n’en a rien
laissé paraitre. Sinon, pourquoi serait-elle venue de si loin, aujourd’hui dans
cette prison infamante, ce parloir scrofuleux ? »
***
« Il en allait comme du
dentifrice, prompt à gicler hors de son tube, moins fervent pour y
retourner ».
***
« Il y a parfois quelque
chose de noble dans la sauvagerie d’Horton, quelque chose qui le place
au-dessus de son père qui a enseigné mais n’a rien appris. Au moment où on
l’attend le moins et où la situation ne s’y prête guère, il émet un éclair, une
fulgurance d’humanité. »
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