L’ascension du Col de la
Bonnette, est un rendez-vous de fin de saison de course à pied que j’affectionne
particulièrement.
27 kilomètres, 1 600 mètres
de dénivelé, pour une arrivée jugée à 2 802 mètres d’altitude, c’est une
course que l’on prépare après le marathon de printemps.
On s’y rend généralement la
veille et avec un groupe d’amis ou en couple pour clôturer la saison.
Inscrit six fois depuis 2003, j’avais
déclaré forfait sur blessure en 2012, c’était donc mon cinquième départ sur
cette course.
3h08 en 2003, 3h00 l’année
suivante (mon meilleur résultat), 3h23 en 2007 après avoir pris le départ
enrhumé à cause d’une collègue qui avait trop baissé la climatisation du bureau
l’avant-veille (je la maudis encore), 3h05 en 2011 dans des conditions météo
dantesques de froid et de vent, je comptais bien cette année renouveler mon chrono
de 2003 –voire de 2004- j’étais fin prêt pour cela.
Laissant ma bien-aimée en
convalescence, je faisais étape dans un gîte de montagne la veille de la course
avec un camarade de club et quelques acolytes de Blausasc-Trail.
Hélas, la nuit fût agitée et des
troubles intestinaux troublèrent considérablement mon sommeil !
Dès l’échauffement, je compris
que la partie serait difficile, mais je ne pouvais me résoudre à renoncer. Les
premiers kilomètres confirmaient la révision de mes objectifs à la baisse,
pourtant je m’efforçai de croire qu’il était possible de m’en tirer
honorablement.
Après 14 kilomètres de maux de
ventre, au village de Bouseyas, j’envisage l’abandon mais recule la décision et
me disant que je ferais le point au Camp des Fourches, quelques kilomètres plus
loin.
Au kilomètre 16, les douleurs
sont trop fortes et la marche inévitable. Je jette l’éponge deux kilomètres
plus loin.
Après avoir détaché mon dossard,
je rejoins le sommet dans la voiture d’un accompagnateur pour voir le médecin
de course.
Ce n’est que partie remise !
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