Par un dimanche de décembre
ensoleillé, j’ai pris le bateau pour rejoindre les îles de Lerins, près de
Cannes.
Je n’étais pas seul, mes enfants
m’accompagnaient, et nous avons rejoint sur l’île plus de 1 300 coureurs
qui aiment à se retrouver chaque premier dimanche de décembre pour l’ouverture
de la saison hivernale des cross.
Tous les clubs de la région, maralpins,
varois ou italiens, font le déplacement,
et si les meilleurs viennent en découdre pour monter sur la plus haute marche
du podium, nombreux sont ceux qui serpentent les boucles du parcours, entre bord
de mer et forêt de pins et d’eucalyptus, pour conforter leurs préparations au
rendez-vous futurs, qu’ils soient sur pistes ou sur routes, sur dix kilomètres
ou sur marathon.
Le paysage, on le regarde plutôt
pendant la traversée ou à l’échauffement, car pendant la course il convient de
tenir son rang ou lutter pour ne pas prendre un tour de retard sur les
meilleurs.
Si la course pour tous compte
plus de 500 participants, les 11 autres courses réservées aux enfants ou aux
coureurs licenciés n’en sont pas moins prisées permettant d’encourager les
copains des autres catégories ou ses propres enfants. Les miens n’ont pas
démérité, probablement seuls cadets à ne pas s’entrainer dans un club parmi
les 40 participants de la course cadets-juniors.
Au départ de ma course,
regroupant les « quadras et plus », le peloton d’une petite centaine
de grisonnants que nous sommes arborions fièrement les maillots de nos clubs,
comme une identité bariolé des couleurs d’un patchwork. Damiers de Grasse, bleu
ciel cannois, zébré laurentin, vert et blanc peillonais, jaune mandolocien ou
bleu azur des postiers niçois s’élanceront pour 8,2 kilomètres de piste
forestière.
Le vent attendra poliment l’arrivée
de la dernière course pour commencer à souffler, comme pour rappeler aux
sportifs qu’il est temps de partir et laisser à l’île sa quiétude et son calme.
Chantal dans sa course (photo AMK) |
Cannes en décembre (photo AMK) |
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