Inscrit depuis près d’un an, organisé
depuis plusieurs mois, entraîné pendant douze semaines avec parfois des baisses
de forme ou de moral, le jour J d’un marathon est un moment savouré et apprécié.
Cette année, Berlin était mon premier
marathon international et vivais cela avec Julien, David et Jean-Claude, trois
compères du club de Courir à Peillon.
La veille, le retrait des
dossards s’était fait sur le site de l’ancien aéroport de Tempelhof, fermé en 2008 et reconverti depuis en un immense parc et hall d’expositions et
manifestations diverses, où l’ancienne activité du lieu est toujours visible
rendant cet espace particulièrement insolite.
Après avoir récupéré nos dossard,
puce, sac et petit bracelet en papier dont nous ignorons l’utilité et que je
conserverais par hasard sans savoir qu’il m’évitera des déboires, nous
encourageons les deux filles de David sur les courses enfants avant de consacrer
l’après-midi au tourisme berlinois.
Le plus marquant à Berlin et la
juxtaposition de l’austère architecture d’Europe de l’Est avec la modernité des
bâtiments plus récents, tout en assumant un passé sinistre. Les marchands du
temple des souvenirs ne se privant pas de rentabiliser la funeste Histoire dans
leurs échoppes ! Combien de kilomètres de mur a-t-il été vendu depuis sa
chute en 1989 ?
Fresque à la gloire des travailleurs socialistes, sur le mur de ministère des finances |
Le rituel de la veille du
marathon, outre les pâtes au beurre, est la préparation méticuleuse des
affaires de courses, accroché la puce au lacet d’une chaussure, sortir les
gels, fixé le dossard que pour l’occasion nous ornons d’un ruban noir en
hommage à Hervé Gourdel.
Vient enfin le jour J.
Nous déjeunons en silence avant
de rejoindre l’aire de départ. Le train du petit jour se remplit peu à peu de
coureurs jusqu’à ce que tous descendent ensemble et rejoignent le même lieu
grouillant de monde.
Je passe les barrières pour
entrer dans la zone départ, en montrant mon dossard. Je ne comprends pas
pourquoi Julien s’agite, Jean-Claude et David rejoignent Julien et palabrent
également avec un officiel. Je m’aperçois seulement maintenant que, plus que le
dossard, les contrôleurs ont surtout vérifier le fameux bracelet en papier. Celui
dont nous n’avons pas compris la raison et que je suis le seul des trois à
avoir conservé. Pour cette incompréhension mes trois amis sont refoulés !
Je ne peux évidemment rien faire pour eux. Ils ont l’espoir de pouvoir
présenter une carte d’identité que nous accompagnateurs amèneront, souhaitons-le
à temps !
Je pose mon sac à la consigne et
rejoins mon sas de départ agacé par cette rigueur qui empêche mes amis d’entrer.
Qui plus est, une probable erreur lors de mon inscription, fait que je suis
dans le derniers sas, j’ai dû omettre de mentionner mon temps de référence sur
marathon qui m’aurait permis de partir d’un autre sas.
Jean-Claude m’a rejoint. Il a
réussi à passer en douce mais nous n’avons pas de nouvelles des deux autres.
Ont-ils réussi à entrer ?
(à suivre)
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